Malgré une année très perturbée par le Covid19, j’ai quand même pu voir près d'une centaine de films au cinéma cette année, plus quelques autres sur les plateformes de streaming. Comme chaque année, je vous propose mon bilan de l'année, avec mes coups de coeur et les films que j'ai beaucoup aimé...
Mes coups de coeur de l’année ❤❤❤❤
Parmi les films qui m’ont le plus enthousiasmé cette année, il y a deux comédies musicales, un road movie, l’adaptation d’un roman culte de SF, un drame bouleversant, une comédie acide… et un film sorti en 2020 que je n'ai vu qu'en 2021 (Covid19 oblige). L'ordre ci-dessous pourrait représenter mon ordre de préférence... en tout cas à ce jour !
Ce n’est pas un remake mais bien une nouvelle version de la comédie musicale culte, avec la formidable musique de Bernstein. Une version à la fois respectueuse et moderne de la comédie musicale d’origine. Tout simplement un chef d’oeuvre, un spectacle total enthousiasmant !
Plus qu’une comédie musicale, un conte opératique assez dingue, une proposition radicale, originale, foisonnante, lyrique. Un grand film tragique, cruel et d’une beauté déchirante. Une expérience de cinéma envoûtante
Nomadland (réalisé par Chloé Zhao)
A la frontière parfois du documentaire, avec ses nombreux acteurs amateurs issus eux-mêmes de la population nomade qu’il évoque, un road movie d’une humanité et d’une beauté - esthétique et morale - bouleversantes. Un film qui donne envie de vivre, malgré les épreuves, grâce aux rencontres qui jalonnent notre chemin, avec l’assurance que, d’une manière ou d’une autre, on se recroisera sur la route.
Dune (réalisé par Denis Villeneuve)
Visuellement, c’est somptueux. Le film donne vie de façon très convaincante à l'univers de Frank Herbert : les décors, les costumes, les engins spatiaux et autres véhicules mais aussi, plus largement les différentes dynasties et leur culture propre, l’ordre redoutable des Bene Gesserit… on s’y croirait ! Grandiose, épique, spectaculaire… le film prend les allures d’une tragédie à l’ampleur quasi-mythologique.
Serre-moi fort (réalisé par Mathieu Amalric)
Un film sur l'absence et les souvenirs, sur l'importance de maintenir le lien et d'entretenir l'amour, quoi qu’il arrive. Le titre sonne comme un cri, un élan de vie et d’amour, une injonction bouleversante : Serre-moi fort ! Un de ces films qui prennent une dimension encore supérieure, une épaisseur insoupçonnée, après son visionnage…
Une vraie bombe féministe acide, un film #MeToo offensif et transgressif, dans lequel les mecs en prennent pour leur grade… Mais c’est aussi un film amer, qui dénonce les lâchetés et les complaisances en matière de violence sexiste, qui pourfend les excuses bidons des hommes qui cherchent à minimiser des actes inexcusables et qui se joue avec cruauté des codes de la comédie romantique.
Un formidable numéro d’équilibriste émotionnel : j’ai ri aux éclats et j’ai pleuré ! Comme toujours chez Dupontel, derrière la farce on discerne un regard inquiet sur notre monde et plutôt désabusé sur la vie. Un cocktail détonnant, à la fois drôle, caustique, engagé et émouvant. Une fable contemporaine qui, derrière le burlesque et l’absurde, dénonce les travers de notre société moderne, capitaliste, déshumanisée…
Les films que j'ai beaucoup aimé ★★★★
Il y a encore bien d’autres films que j’ai beaucoup aimé… en voici une bonne vingtaine, évoqués chacun par une phrase courte (dans l’ordre chronologique de leur sortie) :
Michel-Ange (d'Andrey Konchalovsky) : portrait passionnant d’un génie. - The Father (de Florian Zeller) : un seul mot : bouleversant ! - Les séminaristes (d'Ivan Ostrochovský) : saisissant et surprenant d’un point de vue formel. - Les 2 Alfred (de Bruno Podalydès) : satire sociale poético-loufoque - Sound of Metal (de Darius Marder) : une étonnante expérience sensorielle - Wendy (de Behn Zeitlin) : conte philosophique à hauteur d’enfant, un enchantement poétique - Cruella (de Craig Gillespie) : un divertissement rock'n roll et truculent - Gagarine (de Fanny Liatard et Jérémy Trouilh) : chronique sociale aux accents oniriques - Onoda (d'Arthur Hariri) : une histoire étonnante ! - La loi de Téhéran (de Saeed Roustayi) : un thriller à couper le souffle - The Suicide Squad (de James Gunn) : un jeu de massacre jouissif - Pour l’éternité (de Roy Andersson) : Déconcertant et fascinant à la fois ! - Chers camarades ! (d’Andrey Koncalovsky) : passionnant sur la désillusion et les idéaux déçus - Les intranquilles (de Joachim Lafosse) : l'amour à l'épreuve d'une maladie dont on ne guérit pas - Le sommet des dieux (de Patrick Imbert) : une animation grandiose et vertigineuse - Illusions perdues (de Xavier Giannoli) : adaptation brillante de Balzac, cynique et cruelle - The French Dispatch (de Wes Anderson) : une folie douce et tendre à déguster sans modération. - Albatros (de Xavier Beauvois) : d'une vérité et d'une humanité remarquables - Tre Piani (de Nanni Moretti) : Nanni Moretti comme on l’aime ! - Aline (de Valérie Lemercier) : vrai-faux biopic en forme d'hommage sincère, drôle et touchant - De son vivant (d’Emmanuelle Bercot) : un mélodrame lumineux qui regarde la mort en face et choisit la vie - Un héros (d’Asghar Farhadi) : un film passionnant sur la vérité et l'intégrité - Matrix Resurrections (de Lana Wachowski) : un retour inespéré dans la Matrice !
Sur les plateformes de streaming aussi, il y a eu quelques très bons films sortis en 2021. En voici deux à ne pas manquer :
Un film au ton singulier qui déconstruit les codes du Western. On comprend rapidement que l'histoire va parler de masculinité, et en particulier de masculinité toxique. Mais le film joue sur les ambiguïtés et les sous-entendus pour mieux brouiller les pistes. Magistral.
Une farce grinçante pour une fable écologique et apocalyptique. Toute ressemblance avec notre monde moderne est loin d’être une coïncidence ! C’est très drôle, parfois délirant, ça va à 100 à l’heure… mais le rire laisse aussi un goût amer.
Mais aussi, toujours sur Netflix, The Dig (de Simon Stone) : quelle trace laisse-t-on derrière soi ? - Clair-obscur (de Rebecca Hall) : drame intime aux questions très contemporaines. - La mission (de Paul Greengrass) : un beau Western humaniste - Oxygène (d’Alexandre Aja) : un survival claustrophobique à souhait.
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