lundi 31 juillet 2017

Valerian et la cité des mille planètes : un space opera tape à l'oeil

Les aventures de Valerian et Laureline, duo de choc au XXVIIIe siècle. Adaptation de la BD de Christin et Mézières (que je ne connais pas...), Valerian et la cité des mille planètes est un space opera spectaculaire, certes, mais très tape à l'oeil. Les scènes d'action s'enchaînent, pas toujours avec une grande cohérence (les problèmes de scénario chez Luc Besson...), dans un univers visuel foisonnant avec une esthétique très bande dessinée, à laquelle je n'ai pas forcément été toujours sensible... Par contre, les différentes races extra-terrestres sont plutôt réjouissantes.

Les premières minutes du film sont vraiment bien, les scènes d'actions, malgré l'overdose, sont assez réussies mais les quelques scènes d'émotion tombent vraiment à plat, et l'humour, c'est pareil...

Valerian donne un peu l'impression que Luc Besson a voulu montrer au spectateur combien son film a coûté cher. Alors on fait dans la surenchère, on en met plein les yeux... et on ajoute Rihanna (qu'on ne voit que 10 minutes dans le film) ! Du coup, c'est cher mais c'est aussi un peu long...

My Cousin Rachel : avis express

Un twist final ne suffit pas à rendre un film intéressant. C'est ce que je me suis dit en quittant la salle de cinéma après avoir vu ce film.

Je ne connais pas le roman de Daphné du Maurier, à l'origine du scénario, mais je peux bien imaginer qu'il y a dans cette histoire un potentiel pour un film ambigu voire vénéneux. Mais là, ce n'est pas le cas. Il y a, certes, une jolie reconstitution de l'Angleterre rurale du XIXe siècle. Mais pour le reste, je me suis un peu ennuyé...

mardi 25 juillet 2017

I am not Madame Bovary : fable caustique d'une beauté formelle incroyable

Li Xuelian et son mari Qin Yuhe imaginent une petite arnaque en contractant un faux divorce pour obtenir un second appartement. Ils prévoient ensuite de se remarier... Mais une fois le divorce prononcé, Qin se marie à une autre femme ! Le faux divorce devient alors un vrai. Bafouée, Li va se battre pour obtenir gain de cause, quitte à faire remonter l'affaire jusqu'à Pékin. Ce qui était à l'origine une simple question privée au niveau provincial va devenir une véritable affaire d'état !

Le film est une fable caustique sur la Chine d'aujourd'hui, une charge contre la bureaucratie qui, à certains égards, a aussi une dimension féministe. Un humour cynique et réjouissant parcourt tout le film. Mais ce qui frappe surtout, c'est la recherche esthétique incroyable du réalisateur Feng Xiaogang ! La plupart du temps, un cache recouvre l'écran pour donner une image ronde qui fait de chaque plan une véritable miniature, à la composition recherchée et minutieuse. Lorsque Li se rend à Pékin, l'image devient carrée, amenant une esthétique différente. La travail sur l'image est vraiment incroyable ! Le cadre s'élargit enfin dans l'épilogue, pour remplir tout l'écran, avec une ultime révélation qui jette une lumière nouvelle sur l'ensemble du récit et termine le film de façon assez bouleversante.

Alors certes, le tout est un petit peu long... Mais quel émerveillement devant tant d'esthétisme et de recherche formelle !

Baby Driver : le film de gangsters vraiment Rock'n Roll !

Baby est un surdoué de la conduite qui fait office de chauffeur pour braqueurs de banques. Mais il fait ça à contre-coeur, contraint par son boss envers qui il est redevable... Mais une fois qu'on met un pied dans le crime, il est bien difficile de s'en sortir !

Avec ce film, Edgar Wright invente le film de gangsters Rock'n Roll ! C'est brutal, décapant et jouissif ! Avec une bande son hyper cool et des scènes d'action fun et violentes, au rythme de la musique !

La scène d'ouverture est une sorte de Drive dopé aux amphétamines. Puis vient un long plan séquence pendant le générique du début. Et puis de l'action, des poursuites en voiture, des braquages de banque et des duels violents. Et de la musique à fond ! Le tout avec des dialogues ciselés, des personnages iconiques. On pense, forcément, à Tarantino mais avec des dialogues moins longs, autant de musique, moins d'hémoglobine mais autant de violence...

Dans le rôle principal, le jeune Ansel Elgort a la tête de l'emploi (une vraie "Baby Face"). Kevin Spacey est parfait en boss flegmatique, comme Jamie Foxx en gangster bling bling et agité de la gâchette, et on a aussi plaisir à retrouver Jon Hamm (Don Draper dans Mad Men) dans le casting.

J'aurais peut-être préféré une fin un peu plus "badass"... Mais bon, c'est juste un petit bémol pour un film vraiment Rock'n Roll !

lundi 24 juillet 2017

Dunkerque : magistral !

Le film évoque une page de la deuxième guerre mondiale, lorsque les troupes britanniques ont dû être rapatriées en Angleterre, grâce notamment à l'aide de nombreux bateaux civils. Churchill espérait en faire ramener 30 000, plus de 300 000 ont été rapatriés.

La grande idée scénaristique, c'est d'avoir construit le film autour de trois récits, avec des temporalités différentes, trois récits qui finissent par se croiser. Dans le premier, on suit un jeune soldat sur la plage de Dunkerque, au milieu des troupes qu'on essaye d'évacuer, sous les attaques des Allemands. Le deuxième se passe en mer, sur un bateau civil ayant répondu à l'appel pour traverser la Manche et aider au rapatriement des troupes. Enfin, le troisième se déroule dans le ciel, en suivant un pilote de la RAF en mission.

Dès la scène d'ouverture, on est plongé au coeur de l'action. Et on ne pourra véritablement souffler qu'à la fin du film ! C'est ce qui frappe d'abord dans Dunkerque : cette tension suffocante, sur la plage, en mer, dans les airs, partout ! Une tension soutenue et accentuée par une bande originale géniale de Hans Zimmer (citant notamment le thème de Nemrod des Variations Enigma d'Elgar), omniprésente et en symbiose parfaite avec les images.

Quant à la réalisation de Christopher Nolan, un mot s'impose : magistral ! Les plans larges sur la plage, la tension qui se lit sur les visages à l'approche d'un danger, l'angoisse dans les bateaux sous les bombes ou touchés par une torpille, les combats aériens époustouflants... Le film regorge de scènes mémorables, jusqu'à son final (le Spitfire de Tom Hardy avec le réservoir vide !). Le montage du film est aussi parfait, avec son rythme qui ne nous donne aucun répit en passant d'un des trois récits à l'autre, en vivant parfois la même scène sous trois regards différents. Du grand art !

Au niveau du casting, les jeunes acteurs s'en sortent très bien (y compris Harry Styles des One Direction !) et les vieux brise-cars (Kenneth Branagh, Mark Rylance, Tom Hardy...) sont impeccables.

Un très grand film de guerre et assurément un des films de l'année !

On the Milky Road : avis express

Le film est une histoire d'amour touchante, onirique et baroque, ménageant les contrastes entre l'horreur et l'absurdité de la guerre d'un côté, et l'amour et la fête (avec la musique !) de l'autre.

J'ai beaucoup aimé la première partie, avec ses personnages hauts en couleur évoluant comme si de rien, dans un joyeux bazar, au beau milieu de la guerre. J'ai moins aimé la course poursuite de la deuxième partie, nettement moins inspirée... Par contre, il faut souligner le très beau et émouvant épilogue. Et puis il y a les paysages et la musique !

mardi 18 juillet 2017

Song to Song : une histoire d'amour métaphysique et sensuelle

Song to Song, c'est une histoire d'amour, avec en fond la scène musicale d'Austin au Texas (et les apparitions de Patti Smith et d'Iggy Pop). Une histoire d'amour compliquée entre Faye (Rooney Mara) et BV (Ryan Gosling), dans laquelle vient s'immiscer Cook, un magnat de l'industrie musicale (Michael Fassbender), et d'autres femmes encore (Natalie Portman, Cate Blanchett)... Mais une histoire d'amour chez Terrence Malick est traversée d'angoisse existentielle, de doutes, de culpabilité. Elle est aussi lyrique et sensuelle, forcément mystique, métaphysique... et finalement sereine et porteuse d'espoir. Car la fin du film est très belle, avec évidemment des plans superbes, empreints d'une paix inespérée.

Par ses thématiques, son récit déstructuré et ses ellipses, Song to Song constitue une sorte de trilogie avec A la merveille et Knight of Cups. Si ces films peuvent déstabiliser le spectateur, il faut se laisser porter par les images sublimes de Malick. Il n'y a que lui qui filme comme ça, avec sa caméra aérienne et toujours en mouvement !

Song to Song bénéficie aussi d'un casting exceptionnel, duquel ressort avec grâce une formidable Rooney Mara.

Spiderman Homecoming : un Spiderman juvénile et divertissant !

Le film n'est pas vraiment un reboot. On ne s'intéresse pas à la façon dont Peter Parker devient Spiderman (même si dans un dialogue on fait référence à la fameuse morsure de l'araignée) mais à son intégration à l'équipe des Avengers. De façon habile, les premières minutes du film font le lien avec les films des Avengers et on entre ensuite rapidement dans le feu de l'action.

L'action se passe peu de temps après les événements de Captain America : Civil War. Peter Parker, sous le masque de Spiderman, lutte contre la criminalité locale à New-York et ses exploits sont populaires... sur YouTube. Mais Peter, lui, rêve de bien plus et veut rejoindre officiellement les Avengers ! Il s'efforce d'en convaincre son mentor, Tony Stark (alias Iron Man).

Par rapport aux précédentes adaptation cinématographiques, Peter Parker est bien plus jeune, c'est un lycéen. Du coup, tante May aussi est bien plus jeune ! Le film est, comme il se doit dans un film de super-héros, plein d'action, avec aussi beaucoup d'humour et de dérision (les vidéos de Captain America !) et de nombreux clins d'oeil (à l'univers Marvel mais aussi aux précédents Spiderman). Et le méchant ? Plutôt pas mal, incarné par l'excellent Michael Keaton (en soi un clin d'oeil...).

Bref, le Spiderman juvénile à la sauce Marvel est un divertissement réussi ! Parfait pour un blockbuster estival.