lundi 30 septembre 2019

Au nom de la terre : un drame poignant et utile

Pierre rentre d'Amérique où il a travaillé dans un ranch. Il retrouve Claire, sa fiancée, et va reprendre la ferme familiale. Vingt ans plus tard, Pierre et Claire ont deux enfants et l'exploitation s'est développée. Mais les dettes se sont aussi accumulées et Pierre s'épuise au travail pour essayer de s'en sortir. Malgré sa famille, il sombre peu à peu...

Au nom de la terre est un drame poignant, inspiré de la vie du propre père du réalisateur. Ca aurait pu être larmoyant, ce n'est pas le cas du tout. Le film est pudique et sincère, mettant en lumière les difficultés d'être paysan aujourd'hui. Car, comme le rappelle sobrement le générique de fin, aujourd'hui en France, un agriculteur se suicide chaque jour !

Un beau film, utile, joliment réalisé et interprété, notamment par un Guillaume Canet formidable.

Ceux qui travaillent : une chronique sociale qui donne à réfléchir

Frank est cadre supérieur dans une grande compagnie de fret maritime. Il a consacré sa vie à son travail, gravissant tous les échelons. Lorsqu'une situation de crise se présente dans un cargo, il prend une décision dans l'urgence, qui va lui coûter son poste. Il se retrouve du jour au lendemain sans travail...

Ceux qui travaillent est une chronique sociale sur le monde du travail, et sur le système capitaliste et mondialisé. Ce n'est pas un film à thèse, c'est un film qui donne à réfléchir, sans parti pris ni jugement. Il pose la question de l'intégrité dans un système globalisé, et interroge nos petits arrangements du quotidien... C'est intéressant d'avoir choisi comme personnage central, non pas un ouvrier en bas de l'échelle sociale mais un cadre supérieur, qui est parti de tout en bas et "s'est fait tout seul", en gravissant tous les échelons. Il est père d'une famille nombreuse, qui vit dans l'aisance. Un confort que personne n'a envie de perdre. Un de ses fils dit qu'ils ont accepté de vivre sans père mais qu'ils ne sont pas prêts à perdre leur niveau de vie...

Dans le rôle principal, Olivier Gourmet est impeccable, comme toujours. La mise en scène d'Antoine Russbach, réaliste et précise. Un bon film, très pertinent.

Bacurau : un étonnant mélange des genres, inquiétant et violent

Dans un futur proche, au Brésil, tout le village de Bacurau est rassemblé pour faire le deuil de Carmelita, personnalité du village qui vient de mourir à 94 ans. Mais quelques jours plus tard, les villageois remarquent que Bacurau a mystérieusement disparu des cartes... 

Bacurau est un étonnant film de genre, ou plutôt de mélange des genres (film d'auteur, fantastique, SF, western, voire épouvante). C'est une dystopie inquiétante, qui décrit un avenir (pas très lointain) sombre, violent, voire bestial. L'eau, devenue rare, y est un enjeu politique. La réalité a rejoint la réalité virtuelle des jeux vidéo violents.

Le film est aussi une fable politique qui parle de colonialisme, de corruption, de lutte des classes... C'est une véritable charge contre le Brésil de Bolsonaro (et l'Amérique de Trump). L'ensemble du film est baroque, excessif, peut-être parfois un peu trop appuyé. Mais, indéniablement, original et perturbant.

mercredi 25 septembre 2019

Portrait de la jeune file en feu : de belles images qui n'empêchent pas l'ennui

Au XVIIIe siècle, Marianne est peintre. Elle doit réaliser le portrait d'Héloïse, que sa mère a fait sortir du couvent pour la marier. Mais Héloïse résiste : elle refuse de poser. Marianne va devoir la peindre en secret, de mémoire, en se faisant passer pour une simple dame de compagnie.

Portrait de la jeune fille en feu est un film à l'esthétique souvent très belle, avec un remarquable travail sur la lumière. Malheureusement, on n'échappe pas parfois à une certaine préciosité et un symbolisme appuyé qui peut friser le ridicule (la scène de l'autoportrait !). L'histoire ne m'a pas vraiment passionné, malgré l'évidente intention féministe. En tout cas, j'avoue ne pas comprendre comment le film a remporté le prix du scénario au dernier festival de Cannes... Si j'ajoute que j'ai trouvé les dialogues parfois d'une curieuse platitude, vous comprendrez que, malgré les belles images, je me suis passablement ennuyé devant le film...

mardi 24 septembre 2019

Un jour de pluie à New York : une comédie romantique acidulée

Gatsby et Ashleigh forment un jeune couple d'étudiants. Lui ne s'est pas vraiment encore décidé sur son avenir. Elle rêve d'être journaliste et elle décroche une interview d'un célèbre réalisateur pour la gazette de l'université. C'est l'occasion pour le couple de passer un week-end en amoureux à New-York...

Un jour de pluie à New York est une très jolie comédie romantique acidulée, c'est-à-dire légère et piquante. Le film a un charme fou, un peu suranné, et on rit beaucoup grâce à des situations cocasses et des dialogues drôles, qui égratignent à la fois une certaine bourgeoisie new-yorkaise et le petit monde du show business. Et, comme toujours, derrière la légèreté pointe une nostalgie et un certain désenchantement. Les différents personnages du film sont tous un peu agaçants... et touchants à la fois.

Evidemment, la direction d'acteurs de Woody Allen est formidable et permet aux comédiens de donner le meilleur d'eux-mêmes, à commencer par deux valeurs montantes de la jeune génération. Timothée Chalamet est parfait en gosse de riche, jeune dandy dilettante. Et, plus encore, Elle Fanning est formidable en ingénue tendance un peu nunuche. Elle est très drôle et, une fois de plus, crève l'écran. Dans les rôles secondaires, souvent savoureux et tous très bons, on citera en particulier les excellents Liev Schreiber et Jude Law.

Un Woody Allen du meilleur cru !

mercredi 18 septembre 2019

Ad Astra : un chef d'oeuvre de science-fiction, sublime et humaniste

Roy McBride est astronaute, comme son père disparu en héros aux confins du système solaire. Mais un jour on lui apprend que son père n'est peut-être pas mort et qu'il pourrait être lié aux mystérieuses surcharges énormes en provenance de l'espace, dont la Terre est victime et qui provoquent de terribles catastrophes. On lui confie alors la mission d'aller sur Mars, dans une base souterraine préservée des dégâts dus aux surcharges, pour lui faire parvenir un message et le convaincre de renouer le contact avec la Terre...

Ad Astra est un très grand film de science fiction. Un film dont les images font rêver et dont l'histoire aux accents métaphysiques fait réfléchir, un film où le cosmique rejoint l'intime. On pense, forcément, à l'incontournable 2001 l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, mais aussi aux plus récents, et chefs d'oeuvre, Interstellar de Christopher Nolan ou Premier Contact de Denis Villeneuve. Mais Ad Astra a le ton propre à son réalisateur, James Gray, empreint de nostalgie, d'introspection, de contemplation, le tout dans une esthétique envoûtante aux images sublimes. Ici, en plus, accompagnées par la belle musique hypnotique de Max Richter. Laissez-vous emporter : c'est beau et intense, à en pleurer !

Cosmique et intime, Ad Astra nous entraîne dans un voyage jusqu'aux confins du système solaire et de soi-même. Pour la dimension cosmique, le film pose la question de la vie extra-terrestre : sommes-nous seuls dans l'univers ? Pour la dimension intime, le film raconte un parcours initiatique d'un fils à la recherche de son père et de lui-même. Et la fin du film, que je ne dévoilerai pas, élargit l'intime à l'humain.

Pratiquement de tous les plans, Brad Pitt est impressionnant. Il incarne à la perfection cet homme froid et distant, incapable de nouer des liens intimes qui durent, toujours à distance, dans le contrôle, dont le pouls ne descend jamais en dessous de 80 battements par minute, même en situation de stress extrême. On assiste au long du film à son voyage intérieur : un fils à la recherche de son père, un homme en quête de lui-même.

Ad Astra est tout simplement un grand film, un chef d'oeuvre de science-fiction humaniste et intime. A voir absolument. Et à revoir. Absolument.

lundi 16 septembre 2019

Ca chapitre 2 : répétitif, très long et ça ne fait même pas peur !

27 ans après leur victoire sur Pennywise, le club des Losers se reconstitue à Derry, à l'appel de Mike, le seul à ne pas avoir quitté la ville. Le terrible clown a refait surface ! Ils devront affronter leurs peurs refoulées, leur mémoire revenant petit à petit, pour vaincre une fois pour toute leur ennemi.

J'avais trouvé le premier volet formellement très réussi, avec une esthétique travaillée. Malheureusement, je n'ai pas retrouvé la même chose dans cette suite décevante. Le scénario est répétitif, abusant d'effets presque mécaniques, sans originalité (à part peut-être une ou deux scènes...) : on a un peu l'impression que, comme il y avait un casting prestigieux, il fallait s'arranger pour que chacun ait son moment, et tant pis si les mêmes procédés étaient utilisés à chaque fois ! J'ai aussi trouvé le dénouement de l'histoire assez bancal, voire qui frise le ridicule (le bouquin de Stephen King, que je n'ai pas lu, se termine-t-il vraiment comme ça ???). En plus, ça ne fait même pas peur et c'est très long ! Bref, on a le temps de s'ennuyer. Une vraie déception.

Deux moi : une comédie romantique tendre et juste

Rémy et Mélanie vivent dans le même quartier à Paris, ils sont même voisins mais ne se connaissent pas du tout ! Elle n'arrive pas à se remettre de sa dernière rupture et multiplie les rendez-vous ratés via les applications de rencontre. Lui dort très mal et ne sait plus trop où il en est dans la vie. Les deux sont seuls, et poursuivent des trajectoires qui ne devraient jamais se croiser.

Deux moi (joli titre !) est une comédie romantique très contemporaine et très fine, une belle réussite. Comme dans toute comédie romantique, on sait dès le début comment ça va se terminer... mais on se demande comment on va y arriver. Ce n'est pas une franche comédie, même si quelques scènes sont vraiment drôles. Mais le film est tendre et juste, finement observé.

Une fois de plus Klapisch parle du lien qui nous unit. Il évoque avec finesse la solitude urbaine à l'heure des réseaux sociaux et des applis de rencontre, qui donnent l'illusion de la rencontre. C'est aussi un film sur la déprime, voire la dépression, en soulignant l'importance de la parole, de revisiter son histoire. Il faut noter que le film évoque de façon très positive et constructive le rôle que les psychothérapeutes peuvent ici jouer. Après la Bourgogne du déjà très réussi Ce qui nous lie, Klapisch revient à Paris, qu'il sait si bien filmer, et qui est un personnage à part entière du film (je pense par exemple à la très jolie scène lorsque Camille est au téléphone avec sa soeur, depuis sa fenêtre et la regardant partir en train).

Ana Girardot et François Civil, qui étaient frère et soeur dans le précédent film du réalisateur, sont parfaits dans les rôles de Camille et Rémy. A noter aussi de jolis seconds rôles, à commencer par les deux psys incarnés par les excellents Camille Cottin et François Berléand.

Vraiment un joli film.

Music of my Life : pas désagréable mais un peu trop sucré

En 1987, à Luton en Angleterre, Javed est un adolescent d'origine pakistanaise. Dans un climat social difficile, et face au racisme et à l'éducation très stricte de son père, il se réfugie dans l'écriture. Mais sa vie est bouleversée quand il découvre, grâce à un camarade de lycée, la musique de Bruce Springsteen. Il a l'impression que les paroles de ses chansons décrivent exactement ce qu'il vit et ce qu'il ressent.

Inspiré d'un livre autobiographique, Story of my Life est un pur Feel Good Movie : plein de bons sentiments, cherchant à nous faire rire et un peu pleurer quand même, ça se termine bien... et surtout, en l'occurrence, c'est gorgé des chansons de Bruce Springsteen. Il vaut mieux, d'ailleurs, être fan du Boss si on ne ne veut pas risquer l'overdose...

Pas désagréable mais quand même un peu trop sucré à mon goût.

lundi 9 septembre 2019

Les hirondelles de Kaboul : une magnifique animation épurée, pour un film sobre et fort

Dans une ville de Kaboul en ruine et occupée par les talibans, Mohsen et Zunaira veulent encore croire en l'avenir. Ils sont jeunes, ils s'aiment et ne supportent pas les règles imposées par les talibans. Ils rêvent d'un monde à nouveau libre où ils pourront l'un et l'autre enseigner, lui l'histoire et elle le dessin. Mais d'un jour à l'autre, leur vie peut basculer...

Adaptation du roman éponyme de Yasmina Khadra, les hirondelles de Kaboul est un film d'animation sobre mais qui n'occulte en rien l'horreur du régime obscurantiste des Talibans. L'animation est absolument magnifique, épurée, à la manière d'une aquarelle. Les couleurs sont douces mais les images sont fortes : on pense par exemple aux terribles scènes d'exécution publique ou aux plans subjectifs à travers la meurtrière grillagée du tchadri que doivent porter les femmes. Autre fait remarquable dans l'animation : on reconnaît dans le visage de chaque personnage du film les traits de l'acteur ou l'actrice qui l'incarne par sa voix. C'est tout à fait étonnant !

Par le choix de l'animation, ce très beau film peut sans nul doute avoir une belle vertu pédagogique pour les plus jeunes générations. Il dénonce avec force les horreurs de l'obscurantisme religieux et son extrême violence à l'égard des femmes. Remarquable.

Fourmi : un joli (gentil) film pour toute la famille, cousu de fil blanc

Théo a 13 ans. Comme il est petit, ses amis l'ont surnommé "Fourmi". Très doué au football, un recruteur du grand club d'Arsenal vient l'observer. Cette perspective redonne de l'espoir à son père, divorcé et désabusé. Mais il n'est finalement pas sélectionné. Théo ne se sent pas d'annoncer la nouvelle à son père alors il ment et prétend avoir été retenu. Mais ce mensonge va prendre de l'ampleur et vite le dépasser.

Fourmi est un joli film pour toute la famille (certains diraient sans doute que c'est un gentil film...). Alors bien-sûr, l'histoire est sans surprise : tout est cousu de fil blanc. Et puis on ne peut nier un petit trop plein de bons sentiments. Mais c'est sans doute le genre qui veut cela.

Finalement, ce que j'ai trouvé le plus réussi, ce sont peut-être les personnages secondaires qui entourent les personnages principaux, comme l'entraîneur incollable sur les citations de footballeurs, son fils qui préfèrent la pâtisserie au foot ou le barman qui ne sait dire que des banalités. C'est là que réside l'originalité, et le charme, d'un film qui se regarde sans déplaisir.

Fête de famille : un portrait de famille féroce... qui vise juste !

Andréa fête son anniversaire et toute la famille est réunie. L'arrivée surprise de Claire, sa fille aînée dont personne n'avait de nouvelle depuis trois ans, va tout bouleverser.

Au début, le film est plutôt léger, les membres de la famille se retrouvent et se lancent de petites piques les uns aux autres. Et puis l'arrivée de la fille aînée, incontrôlable et instable, va d'abord créer un malaise puis provoquer une véritable tempête. Le portrait de famille est cruel et féroce. Mais finement analysé... Le film évoque bien le côté artificiel des fêtes de famille, de l'anniversaire où l'on doit se forcer d'être heureux et de dire des choses positives (et chanter Joyeux anniversaire au moment du gâteau). Jusqu'à ce que les verrous craquent, parfois avec violence ! Les faux-semblants volent en éclat, pour révéler non-dits, secrets, mensonges et lâchetés. Et malgré tout aussi, laisser, parfois douloureusement, s'exprimer l'amour.

On passe par des sentiments ambivalents envers les différents membres de la famille. Mais le réalisateur, Cédric Kahn (qui joue aussi le rôle d'un des fils d'Andréa), propose un regard plein de bienveillance voire même de tendresse envers chacun des personnages de ce film choral au casting remarquable. Catherine Deneuve est impeccable, Emmanuelle Bercot est étonnante dans la folie de son personnage, Vincent Macaigne fait du Vincent Macaigne (et on aime ça !)...

Fête de famille est une tragédie familiale (dans laquelle on rit aussi !) qui vise juste. On y trouve forcément quelques échos de nos propres expériences familiales...

lundi 2 septembre 2019

La vie scolaire : une comédie généreuse et qui sonne juste


Samia, une jeune CPE, débarque d'Ardèche dans un collège difficile de Saint-Denis, en région parisienne. Elle y découvre très rapidement les problèmes de discipline, la réalité sociale du quartier mais aussi de la vitalité et de l'enthousiasme, tant du côté des élèves que de l'équipe pédagogique.

La vie scolaire est un film généreux qui sonne juste, savoureux pour ses dialogues percutants et drôles. Si le personnage principal est celui de la jeune CPE, c'est aussi un film choral, avec de nombreux personnages bien mis en valeurs : la principale du collège, les professeurs, les surveillants, les élèves et leurs parents...

Finalement, le film veut montrer, dès le plan d'ouverture, que les profs et les élèvent ne sont en réalité pas très différents, on retrouve chez les uns et chez les autres des similitudes dans le comportement, les mêmes fragilités et les mêmes doutes. Il veut aussi rendre hommage au personnel scolaire, notamment en milieu difficile, à tous ces profs qui se battent pour que leurs élèves réussissent, alors que ces derniers sont souvent conditionnés pour l'échec. Mais le film se veut résolument optimiste et refuse la fatalité pour ces jeunes. Si le propos peut être parfois un peu ostensible pour casser les clichés sur les banlieues, le film ne tombe ni dans l'angélisme ni dans la caricature. Et c'est en cela qu'il sonne juste.

Le film est principalement une comédie (et on rit souvent !), mais il a aussi quelques moments plus graves. Ceci dit, le film réussit mieux dans l'humour que dans l'émotion... Le casting est très bon, à commencer par une Zira Hanrot très crédible en jeune CPE, mais aussi tous les jeunes, en particulier Liam Pierron, excellent dans le rôle de Yanis.

Après Patients, le duo Grand Corps Malade et Mehdi Idir confirme leur talent de cinéaste, et leur ton original !

Frankie : un drame qui reste trop à distance de ses protagonistes

François Crémont, que ses amis appellent Frankie, est une célèbre actrice française. Elle est très malade et sais qu'elle n'en a plus que pour quelques mois à vivre. Elle décide alors de passer ses dernières vacances entourée de ses proches, à Sintra au Portugal.

Le film se termine sur un très beau long plan final, silencieux, sous la lumière du soleil couchant au bord de la mer, avec les personnages qu'on voit de loin. Si le plan est beau, il est aussi assez significatif du film au cours duquel j'ai vraiment eu l'impression qu'on restait trop à distance des protagonistes, n'étant jamais vraiment touché par eux, juste spectateur de leurs histoires de famille qui ne nous intéressent pas vraiment... Les acteurs sont très bons, le cadre est superbe, mais je me suis ennuyé. Quel dommage : j'avais vraiment beaucoup aimé le précédent film d'Ira Sachs, Brooklyn Village !