Rémy et Mélanie vivent dans le même quartier à Paris, ils sont même voisins mais ne se connaissent pas du tout ! Elle n'arrive pas à se remettre de sa dernière rupture et multiplie les rendez-vous ratés via les applications de rencontre. Lui dort très mal et ne sait plus trop où il en est dans la vie. Les deux sont seuls, et poursuivent des trajectoires qui ne devraient jamais se croiser.
Deux moi (joli titre !) est une comédie romantique très contemporaine et très fine, une belle réussite. Comme dans toute comédie romantique, on sait dès le début comment ça va se terminer... mais on se demande comment on va y arriver. Ce n'est pas une franche comédie, même si quelques scènes sont vraiment drôles. Mais le film est tendre et juste, finement observé.
Une fois de plus Klapisch parle du lien qui nous unit. Il évoque avec finesse la solitude urbaine à l'heure des réseaux sociaux et des applis de rencontre, qui donnent l'illusion de la rencontre. C'est aussi un film sur la déprime, voire la dépression, en soulignant l'importance de la parole, de revisiter son histoire. Il faut noter que le film évoque de façon très positive et constructive le rôle que les psychothérapeutes peuvent ici jouer. Après la Bourgogne du déjà très réussi Ce qui nous lie, Klapisch revient à Paris, qu'il sait si bien filmer, et qui est un personnage à part entière du film (je pense par exemple à la très jolie scène lorsque Camille est au téléphone avec sa soeur, depuis sa fenêtre et la regardant partir en train).
Ana Girardot et François Civil, qui étaient frère et soeur dans le précédent film du réalisateur, sont parfaits dans les rôles de Camille et Rémy. A noter aussi de jolis seconds rôles, à commencer par les deux psys incarnés par les excellents Camille Cottin et François Berléand.
Vraiment un joli film.
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