mardi 26 décembre 2023

Mon bilan cinéma de l’année 2023

Cette année, j'ai vu 129 films au cinéma... plus quelques-uns sur les plateformes de streaming. Voici mon Top 10 ! Evidemment, ce classement est subjectif. L’ordre aurait pu être différent mais, quand je repense à cette année cinéma, ces dix films ressortent incontestablement pour moi. Et parmi eux, les trois premiers sont sans doute ceux qui m’ont le plus ému… 

Mais comment m’arrêter à 10 films seulement ? J'ajoute donc cinq mentions spéciales pour des films qui sont aux portes de mon Top 10... et plusieurs pépites qu'il m'est impossible de ne pas nommer ! 2023 aura encore été une belle année cinéma. 


Mon Top 10 de l'année 2023

1. The Fabelmans, de Steven Spielberg

Une sorte de fable autobiographique, un merveilleux moment de cinéma. Le film est à la fois drôle et émouvant, parfois même déchirant. Un récit fluide, formidablement filmé, bercé de tendresse et de mélancolie, de poésie, d'émerveillement, mais aussi de légèreté et de malice. The Fabelmans, c'est fabuleux ! 

Ma critique


2. The Quiet Girl, de Colm Bairéad

Une histoire toute simple, racontée de façon très pudique. Tout simplement une merveille de simplicité, de tendresse, d'humanité et d'émotion. Un film touché par la grâce, qui parle de l’enfance, et plus particulièrement de l’amour et de l’attention dont chaque enfant a besoin.

Ma critique


3. La passion de Dodin Bouffant, de Trần Anh Hùng

Une bouleversante histoire d'amour, une étonnante romance gastronomique filmée avec élégance, gourmandise et sensualité. La gastronomie est un des personnages à part entière de l’histoire… et pour les différents personnages, le moyen privilégié de communiquer, de dire l'amour, l'amitié, la passion. Et quelle dernière scène absolument merveilleuse !

Ma critique


4. Oppenheimer, de Christopher Nolan

C'est un biopic, certes, mais c'est plus que cela. C’est le portrait d'un homme complexe, assez insaisissable voire ambigu, une odyssée intime qui garde sa part de mystère sur l’homme, sa personnalité, ses motivations. Mais c'est aussi une fresque politique, un manifeste anti bombe atomique... Il se dégage du film une puissance sensorielle époustouflante !

Ma critique


5. Babylon, de Damien Chazelle

Une grande fresque de trois heures, virtuose, folle... et cruelle. Un film monstre, excessif, radical, très cru, qui ne plaira pas à tout le monde. Mais c'est aussi une déclaration d'amour au cinéma, qui n'occulte pas pour autant la part sombre de son industrie. Magistral. 

Ma critique


6. Spider Man - Across the Spider Verse, de Joaquim Dos Santos, Kemp Powers et Justin Thompson

On attendait le retour de Miles Morales après Spider-Man : New Generation, qui avait renouvelé de façon spectaculaire les adaptations de l’homme araignée sur grand écran. Et on n’est pas déçu : la suite est peut-être encore plus réussie ! Spider-Man : Across the Spider-Verse, c'est tout ce qu'un film de super-héros devrait être : spectaculaire, ambitieux et très divertissant à la fois.

Ma critique

7. Killers of the Flower Moon, de Martin Scorsese

Martin Scorsese bâtit une immense fresque, impressionnante, ample et crépusculaire. Oui, c'est long et c'est lent... Mais c'est un rythme qui convient parfaitement au sujet. Le film ressemble à une ode funèbre saisissante, en hommage au peuple Osage. (...) En parlant de pétrole, de cupidité, de pouvoir et de violence, c’est bien de notre histoire moderne dont parle le film.

Ma critique


8. Le règne animal, de Thomas Cailley

Une fable fantastique assez fascinante. Pas de surcharge d'effets numériques mais surtout des effets de maquillage et de prothèses, plus organiques, et des décors naturels. C'est aussi ce qui rend le film, pourtant si étrange, tellement proche et humain

Ma critique




9. Anatomie d’une chute, de Justine Triet

Un film de procès qui échappe brillamment aux écueils du genre, en jouant la carte de la subjectivité, usant de hors-champs et de contre-champs intelligents. Le film est passionnant pour les questions qu'il pose quant à notre rapport à la vérité.

Ma critique



10. Le procès Goldman, de Cédric Kahn

Le film est construit selon un dispositif d'une grande sobriété, filmant les débats, les réactions des uns et des autres, laissant toute sa place à la parole, et ceci est d'autant plus important pour un procès qui ne repose finalement que sur la parole de l'accusé et des témoins. 

Ma critique


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Mentions spéciales

Les films sont mentionnés dans l'ordre chronologique de leur sortie.  


Tár, de Todd Field

Un film fascinant et dérangeant, avec un récit qui nous déstabilise, en brouillant les pistes et instillant le doute, pour interroger les rapports de pouvoir aujourd’hui. avec une immense Cate Blanchett. Ma critique

Je verrai toujours vos visages, de Jeanne Herry

Un film choral bouleversant autour de la justice restaurative. Le film est constitué, essentiellement, de dialogues. Pour que ça fonctionne, il faut de grandes comédiennes et de grands comédiens. Et là nous sommes servis ! Ma critique

La fiancée du poète, de Yolande Moreau

Une fable poético-loufoque, à la fois mélancolique et drôle, dans un univers à part, celui de l'étonnante Yolande Moreau. Le film n'est certainement pas parfait… mais qu'importe ! C'est un film enchanteur, par sa liberté et sa générosité, par sa poésie lunaire et tendre. Ma critique

The Old Oak, de Ken Loach 

Le film est annoncé comme l'ultime film de Ken Loach. Si c’est le cas, il a choisi de clore sa filmographie avec une utopie, une fable douloureuse, empreinte de colère sourde, certes, mais aussi pleine de lumière. Ma critique

Mars express, de Jérémie Périn

Un polar cyberpunk qui lorgne avec brio du côté de Philip K. Dick et Isaac Asimov. Scénario est riche et complexe, scènes d’action parfois époustouflantes, dans un monde futuriste passionnant. Ma critique

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Quelques pépites
Voici encore quelques pépites à ne pas manquer, pour leur qualité cinématographique et/ou leur originalité. Dans l'ordre chronologique des sorties. 

  • La famille Asada, de Ryōta Nakano : Un film drôle et émouvant, plein de fantaisie et d’optimisme. Ma critique
  • Le retour des hirondelles, de Li Ruijun : Un récit pudique, sobre et poignant. Infiniment triste… et infiniment beau. Ma critique
  • Sur l’Adamant, de Nicolas Philibert : Un documentaire parfois un peu perturbant, mais surtout bouleversant d’humanité. Ma critique
  • Beau is afraid, d'Ari Aster : Un cauchemar éveillé, un récit halluciné, un film dément et imprévisible, qui fascine autant qu'il dérange. Ma critique
  • Marcel le coquillage (avec ses chaussures), de Dean Fleischer Camp : Sous la forme d'un vrai faux documentaire, un film poétique, tendre et inventif. Ma critique
  • Love Life, de Kôji Fukada : Véritable auscultation d’un couple, le film fait preuve d'une remarquable économie de moyens et d'une pudeur toute japonaise. Ma critique
  • Limbo, de Soi Cheang : Un polar intense et virtuose, mais aussi très sombre et poisseux. Ma critique
  • Les herbes sèches, de Nuri Bilge Ceylan : Un récit désenchanté, voire assez désespéré, dans un écrin sublime. Ma critique
  • Reality, de Tina Satter : Un film passionnant, qui propose une expérience assez troublante : assister à un interrogatoire du FBI comme si on y était. Ma critique
  • Yannick, de Quentin Dupieux : Un Dupieux moins dans la farce absurde et surréaliste que dans la satire lunaire, à la fois caustique et tendre. Ma critique
  • Le livre des solutions, de Michel Gondry : Une comédie lunaire et terriblement attachante. Ma critique
  • Les feuilles mortes, de Aki Kaurismäki : Une romance tragicomique racontée avec pudeur. Un film savoureux et tendre. Ma critique
  • L'enlèvement, de Marco Bellocchio : En même temps qu’une tragédie intime terrible, une grande fresque politico-religieuse, magistrale. Ma critique
  • Little girl blue, de Mona Achache : Une étonnante proposition de cinéma, expérimentale et hybride, une autofiction vertigineuse avec une Marion Cotillard sidérante. Ma critique
  • Perfect Days, de Wim Wenders : un film plein de délicatesse, de tendresse, de mélancolie et de poésie. Ma critique
  • Winter Break, de Alexander Payne : Un film à la fois très drôle et bouleversant, au ton mélancolique et tendre, avec de nombreuses pointes d’acidité très réjouissantes. Ma critique
  • La fille de son père, de Erwan Le Duc : drôle et plein de fantaisie, aussi parfois émouvant et même déchirant, souvent poétique. Ma critique

Du côté des blockbusters
  • Les Gardiens de la galaxie - volume 3, de James Gunn : Un divertissement XXL en guise de feu d’artifice final. Ma critique
  • Barbie, de Greta Gerwig : Comédie, satire sociale, fable existentielle... en rose bonbon. Ma critique 
  • Mission Impossible - Dead Reckoning partie 1, de Christopher McQuarrie : Toujours plus loin, toujours plus spectaculaire. Ma critique
  • The Creator, de Gareth Edwards : Un film de science-fiction mais aussi, dans sa forme, un film de guerre. C'est surtout une fable humaniste et universaliste. Ma critique


Sur les plateformes de streaming
Même si ce n'est pas aussi bien qu'au cinéma, il y a quand même des bons films qui sortent sur le plateformes de streaming... 


Maestro
, de Bradley Cooper
Plus qu’un simple biopic, avant tout le portrait d’un couple. Une histoire d’amour intense et profonde, mais aussi compliquée et tragique. 


  • La merveilleuse histoire de Henry Sugar (et autres nouvelles), de Wes Anderson : Un véritable travail d’orfèvre des plus réjouissants. Ma critique
  • Le monde après nous, de Sam Esmail  : un thriller apocalyptique, paranoïaque et efficace. Ma critique

vendredi 22 décembre 2023

Maestro : Portrait poignant d'un couple complexe

★★★★

Plus qu’un simple biopic, Maestro est avant tout le portrait d’un couple. Bradley Cooper choisit en effet d’évoquer la figure du grand musicien sous l’angle de son histoire d’amour avec Felicia, son épouse. Une histoire d’amour intense et profonde, mais aussi compliquée et tragique. Un très beau film.

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mercredi 20 décembre 2023

Wonka : une délicieuse fable sucrée et pétillante

★★★☆

“ne délicieuse fable sucrée et pétillante. Un film qui, surtout dans sa première partie, est une véritable comédie musicale très réjouissante. La première moitié du film est même assez enthousiasmante, par son rythme, sa musique et ses chorégraphies, ses décors et son inventivité visuelle, son humour des plus réjouissants, ses trouvailles de mise en scène. C’est virevoltant et drôle.

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Past Lives : Que se serait-il passé si...

 ★★★☆

Un film délicat et pudique, sur l'amour, le destin, le déracinement. Le récit est plein de retenue et de mélancolie, les deux personnages font face à des sentiments mélangés, entre regrets, résignation, nostalgie, interrogations. La réalisation est sobre et juste. Beaucoup de choses se passent dans le silence, par les corps hésitants, par les regards dérobés ou insistants.

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La fille de son père : drôle et touchant, plein de fantaisie

★★★★

C’est drôle et plein de fantaisie, c’est aussi parfois émouvant et même déchirant, c’est aussi souvent poétique. Le film flirte même un peu avec le fantastique. Après Perdrix, déjà très réussi, Erwan Le Duc confirme son talent singulier de cinéaste, avec un ton vraiment personnel.  Nahuel Perez Biscayart et Céleste Brunnquell sont tous les deux magnifiques.

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mercredi 13 décembre 2023

Winter Break : un vrai film de Noël... mais très fin et intelligent

★★★★

Un film à la fois très drôle et bouleversant, au ton mélancolique et tendre, avec de nombreuses pointes d’acidité très réjouissantes. C’est un vrai film de Noël, mais sans toute la mièvrerie qui caractérise en général ce genre de film. Le récit est, au contraire, très fin et intelligent. Les dialogues sont très bien écrits, les personnages joliment caractérisés et remarquablement interprétés.

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Les trois Mousquetaires - Milady : spectaculaire et populaire

 ★★★☆

Action, combats épiques, amour et trahisons, tout est là pour un film à grand spectacle. (...) Pour ses scènes d’action immersives, ses décors et ses costumes somptueux et son casting charismatique, le film joue pleinement son rôle de divertissement populaire. Mais il ne parvient pas à hausser son niveau par rapport au premier, il est même, selon moi, un peu inférieur…

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dimanche 10 décembre 2023

Le monde après nous : apocalyptique, paranoïaque et efficace

★★★☆

Un thriller apocalyptique et paranoïaque efficace, qui puise dans les peurs contemporaines d’un effondrement de la civilisation.  (...) La bonne idée de l’histoire, c’est d’évoquer ce scénario de fin du monde depuis un presque huis-clos de quelques personnages isolés qui ne savent rien, ou presque, de ce qui se passe autour d’eux.

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samedi 9 décembre 2023

Un stupéfiant Noël : une parodie loufoque et absurde

★★★☆

Le film de Noël qu’on n’attendait pas ! C’est complètement débile, et en plus c’est pleinement assumé… et c’est pour ça que le résultat est vraiment très drôle. C’est une parodie totalement loufoque et abracadabrantesque de ces terribles films de Noël gnangnans et dégoulinants de bons sentiments. Ici, c’est plutôt l’humour décalé et absurde qui est roi.

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mercredi 6 décembre 2023

Soudain seuls : un survival, un vrai, âpre et haletant

★★★☆

Un survival, un vrai, âpre et prenant, qui tient en haleine jusqu’au bout. Il ne révolutionne pas vraiment le genre, c’est plutôt un film de facture classique, mais c’est très bien fait, tant au niveau de la réalisation que de l’interprétation. (....) Le petit plus, c’est que c’est aussi un film sur le couple, mis à l’épreuve d’une façon extrême.

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Bâtiment 5 : une colère légitime mais un film trop démonstratif

 ★☆☆☆

Il y a dans le film une colère légitime car les problèmes qu’il évoque sont bien réels. Mais j’ai trouvé que le propos était trop démonstratif, assez manichéen, l’enchaînement des événements trop rapide, et on a finalement du mal à croire aux personnages, de quelques bords qu’ils soient.

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Fremont : chronique intime, entre humour pince-sans-rire et douce mélancolie

 ★★★☆

Une chronique intime toute simple, et même assez minimaliste, qui oscille entre un humour pince-sans-rire et délicat, et une douce mélancolie accentuée par l'image en noir et blanc. C’est en quelque sorte une fable existentielle où les fortune cookies servent un peu de métaphore de la façon dont chacun essaye tant bien que mal de trouver sa voie.

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