★★★★
Un récit désenchanté, voire assez désespéré, une histoire qui parle de doute et de soupçon, de l'ambiguïté des relations, d'idéaux et d'illusions perdues. C'est lent, introspectif, vraiment très beau… mais Dieu que c'est triste ! La réalisation est d'une maîtrise ahurissante, d'une précision et d'une inventivité impressionnantes, avec un travail sublime sur le cadre et la lumière.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Samet est enseignant dans le collège d’un petit village reculé d’Anatolie. Il vit en colocation avec Kenan, un autre enseignant du collège mais il espère pouvoir bientôt obtenir sa mutation pour aller à Istanbul. Il rencontre alors Nuray, une jeune professeure comme lui…
Les herbes sèches est un récit désenchanté, voire assez désespéré, une histoire qui parle de doute et de soupçon, de l'ambiguïté des relations, d'idéaux et d'illusions perdues. C'est lent, introspectif, vraiment très beau… mais Dieu que c'est triste !
La réalisation est d'une maîtrise ahurissante, d'une précision et d'une inventivité impressionnantes, avec un travail sublime sur le cadre et la lumière. Le récit alterne de longs dialogues parfois intenses, plein de sous-entendus et de non-dits, et des temps d'arrêt, contemplatifs, comme suspendus (les portraits, les paysages…). Nuri Bilge Ceylan est un très grand réalisateur.
Le personnage central du film est quand même assez ambigu, on a du mal à le cerner, et parmi les autres personnages autour de lui, aucun n'est vraiment épanoui, tous se cherchent ou sont désabusés. Le film dresse ainsi des portraits assez sombres de l'âme humaine, avec ses nombreuses zones d'ombre.
Tout cela n'est pas vraiment optimiste… mais le film pose pas mal de questions profondes et existentielles auxquelles il est pertinent de réfléchir. Et la dernière séquence du film, magnifique, laisse tout de même entrevoir un peu d’espoir, certes infime, mais auquel on a envie de s’accrocher !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire