Mon bilan cinéma 2022

Cette année, j'ai vu 135 films au cinéma, plus quelques autres sur les plateformes de streaming. Voici mon bilan de l'année 2022 : mon podium, les coups de coeur... et aussi quelques autres films que j'ai beaucoup aimé et qu'il serait vraiment dommage de ne pas mentionner ! 

Mon podium de l'année 

Parmi mes coups de coeur de l'année, j'en ai extrait trois, qu'on peut considérer comme mon podium de l'année, et que je présente par ordre chronologique de sortie. 

La nuit du 12 (de Dominik Moll, avec Damien Bouillon, Bouli Lanners, Anouk Grinberg…)

L'idée originale, et géniale, du film, c'est de raconter une enquête sur un meurtre qui ne sera pas élucidé. C’est annoncé dès le début du film ! Et ça donne un véritable thriller psychologique, où la tension monte au fur et à mesure des fausses pistes, des espoirs déçus, des frustrations et des colères des enquêteurs, le tout sur fond de violences faites aux femmes. La nuit du 12 est un thriller passionnant et original, un grand film humain aux accents féministes. 
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As bestas (de Rodrigo Sorogoyen, avec Denis Ménochet, Marina Foïs, Luis Zahera…)

Un film qui parle de la peur et de la haine de l'autre qui gangrènent notre société : les bêtes, ce sont nous, les humains, lorsque nous nous laissons guider par la peur, la violence et la haine. La scène d'ouverture, dont on comprendra pleinement la pertinence plus tard dans le film, est saisissante. Elle donne le ton d'un film dont la tension ne retombe qu'à la dernière image. As bestas est un thriller psychologique intense, suffocant, d'une maîtrise absolue. 
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Avatar - La voie de l’eau (de James Cameron, avec Sam Worthington, Zoe Saldana, Sigourney Weaver)

13 ans après le phénomène Avatar, la suite était le film le plus attendu de l'année. Et le retour sur Pandora est enthousiasmant. Le premier Avatar était un choc visuel. Le deuxième l’est tout autant ! Après la forêt, c’est maintenant l’océan de Pandora que l’on découvre. Le film fait preuve d’une inventivité visuelle sidérante, avec des scènes sous-marines sublimes de beauté et de poésie. 
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❤❤❤❤ Mes autres coups de coeur 

8 autres coups de coeur sont classés par ordre chronologique de sortie des films au cinéma, pour les six premiers, auxquels s'ajoutent deux films sortis sur des plateformes de streaming. 

Un autre monde (de Stéphane Brizé, avec Vincent Lindon, Sandrine Kiberlain, Anthony Bajon)

On ne va pas voir un film de Stéphane Brizé pour se fendre la poire… c'est un cinéma social, réaliste, dur.  Mais là, j'ai tout simplement été bouleversé. Le va-et-vient entre la vie professionnelle et la vie privée de son personnage principal rythme tout le film et suscite une émotion intense.

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Hit the road (de Panah Panahi, avec Hassan Madjooni, Pantea Panahiha, Rayan Sarlak, Amin Simiar)

Un formidable road movie iranien, dans des paysages magnifiques, une merveille d'humanité, à la fois drôle et bouleversant. La façon dont les relations entre les différents membres de la famille  sont évoquées est très subtile et pleine de sensibilité. Les silences et les non-dits. Les regards. Magnifique.

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Men (d'Alex Garland, avec Jessie Buckley, Rory Kinnear…)

Un film d'horreur d'une maîtrise formelle impressionnante. Une fable allégorique, fascinante et terrifiante, qui parle de masculinité toxique et de violences faites aux femmes. Si Men est bien un film de genre, qui maîtrise parfaitement ses codes, il se révèle aussi être un grand film féministe, très moderne dans les questions qu'il aborde.

Ma critique 

Nope (de Jordan Peele, avec Daniel Kaluuya, Keke Palmer, Steven Yeun…)

Ce n'est pas le film que vous imaginez… En réalité, c’est un film absolument inclassable, impressionnant et ludique à la fois. Jordan Peele s'amuse avec les genres : horreur, film d'OVNI, film de monstres, Western… pour un divertissement XXL, inventif et spectaculaire.

Ma critique  

Trois mille ans à t’attendre (de George Miller, avec Tilda Swinton, Idris Elba…)

Un conte philosophique baroque et follement romantique, par un conteur hors pair, George Miller. C’est un film qui exalte la magie des contes et le pouvoir des histoires, le besoin vital que nous avons de les raconter et de les écouter. D'ailleurs, le propre du cinéma, n’est-ce pas d'abord de raconter des histoires ?

Ma critique  

Les Banshees d'Inisherin (de Martin McDonagh, avec Colin Farrell, Brendan Gleeson, Kerry Condon)

Une tragicomédie noire et cruelle, à la fois très drôle et terrible, absurde et désespérée. Un film puissant et dérangeant, qui parle d'amitié et d’inimitié, ou plutôt comment une amitié peut, parfois sans raison, dégénérer en inimitié, avec des conséquences incontrôlables. 

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Sur les plateformes de streaming

The Green Knight (de David Lowery, avec Dev Patel, Alicia Vikander, Joel Edgerton…) Disponible sur Amazon Prime Video

L'adaptation cinématographique que propose David Lowery est d’une beauté à couper le souffle. Les images sont sublimes, au service d’un film fantastique (dans tous les sens du terme), un récit onirique, symbolique, une histoire fascinante et mystérieuse, ouverte à toutes les interprétations.

Ma critique 

Apollo 10 ½ (de Richard Linklater, avec Jack Black, Zachary Levi, Glen Powell…) Disponible sur Netflix

Le récit dresse le portrait vivant, espiègle et tendre, d’une époque, et évoque l’épopée des premiers pas sur la Lune à travers le regard de l’enfant rêveur qu’il était, imaginant même être allé lui-même en secret sur la Lune, juste avant la mission Apollo 11.

Ma critique 

★★★★ Des films que j’ai beaucoup aimé et ce serait vraiment dommage de ne pas les mentionner... 

Certains de ces films auraient pu se retrouver parmi mes coups de coeur, ça se joue parfois à rien. En tout cas, ils sont tous vraiment très bons et je ne pouvais pas ne pas les mentionner dans ce bilan de l'année !

• Licorice Pizza : un véritable tourbillon de fantaisie et de légèreté. Ma critique
• Nightmare Alley : un hommage somptueux aux films noirs. Ma critique 
• Nos âmes d’enfants : d’une douceur et d’une tendresse profondes. Ma critique
• The Batman : une vision sombre, désespérée, presque apocalyptique du mythe. Ma critique
• À plein temps : un drame qui nous laisse à bout de souffle. Ma critique
• L’ombre d’un mensonge : d’un romantisme déchirant et sobre à la fois. Ma critique
• The Northman : d’une noirceur somptueuse. Ma critique
• Coupez ! : le film qui m’a fait le plus rire en 2022 ! Ma critique   
• Frère et soeur : intime, profond et ambigu. Ma critique
• En décalage : une expérience sensorielle assez troublante. Ma critique
• Leila et ses frères : drame familial implacable, d'une noirceur déchirante. Ma critique
• Everything Everywhere All at Once : le film le plus fou de l’année. Ma critique
• Revoir Paris : un bouleversant récit de résilience. Ma critique
• Sans filtre : d’un cynisme dévastateur. Ma critique 
• Novembre : un film choc, haletant. Ma critique
• L’innocent : fusion entre le burlesque, le romantisme et le suspense. Ma critique
• EO : une étonnante fable philosophique à hauteur d'âne. Ma critique
• R.M.N. : une radioscopie implacable de la peur et de la haine ordinaires. Ma critique
• La conspiration du Caire : un passionnant thriller politique. Ma critique
• Le serment de Pamfir : une fresque tragique et âpre, filmée de manière magistrale. Ma critique
• Armageddon Time : un récit d’apprentissage, sobre, tendre et mélancolique. Ma critique
• She said : sobre, méticuleux et passionnant. Ma critique
• Godland : un récit métaphysique âpre, à la photographie stupéfiante. Ma critique
• Vivre : un petit bijou d'humanité et d'émotion. Ma critique

Sur les plateformes de streaming :

• The Lost Daughter (Netflix) : un film troublant et subtil sur la maternité. Ma critique.  
• The Tragedy of MacBeth (Apple TV+) : tune ragédie sombre, dans un sublime noir et blanc. Ma critique.
• Pinocchio (Netflix) : une adaptation personnelle, poétique, sombre et légère à la fois. Ma critique. 

Caravage : un portrait intéressant, une réalisation moyenne

★★☆☆

La reconstitution de l’Italie du XVIIe siècle, l’évocation du quotidien du Caravage, notamment le fait qu’il allait chercher les modèles dans la rue, faisant, dans ses tableaux, de pauvres miséreux des personnages saints et de prostituées des madones, tout cela est intéressant dans le film. J'ai moins aimé la réalisation...

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Vivre : un petit bijou d’humanité et d’émotion

★★★★

Une fable, pleine de tendresse et de mélancolie, sur le sens de la vie. Filmé avec beaucoup d’élégance et de délicatesse, c’est un petit bijou d’humanité et d’émotion. Le film est un remake d’un classique du cinéma japonais, sa réécriture et sa transposition dans l'Angleterre des années 50 sonne formidablement juste.

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Les Banshees d'Inisherin : drôle et terrible, un film puissant et dérangeant

 ❤❤❤❤

Une tragicomédie noire et cruelle, à la fois très drôle et terrible, absurde et désespérée. Un film puissant et dérangeant, qui parle d'amitié et d’inimitié, ou plutôt comment une amitié peut, parfois sans raison, dégénérer en inimitié, avec des conséquences incontrôlables. Evidemment, l'île fictive du film est sans nul doute une allégorie de l'Irlande.

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Glass Onion : une nouvelle enquête retorse et ludique

 ★★★☆

Voici donc le retour, sur Netflix, de Benoît Blanc dans une enquête à la manière d’Agatha Christie. On y retrouve avec plaisir les ingrédients du premier film : une intrigue retorse à tiroirs, des personnages bien croqués, de l’humour assez féroce, pour un film très ludique.

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Le parfum vert : une comédie policière un peu désuète qui perd vite sa saveur

 ★☆☆☆

Ça aurait pu être léger et enlevé, d’ailleurs la bande annonce était plutôt prometteuse… ça sentait bon ! Malheureusement le film manque cruellement de rythme et le scénario accumule les gros sabots (dans sa dimension géopolitique) et les grosses ficelles voire les incohérences pour l'intrigue.

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Godland : un récit métaphysique âpre, à la photographie stupéfiante

 ★★★★

Godland est un récit métaphysique âpre, sur lequel plane, constamment, l'ombre de la mort. Il évoque les fragilités humaines, face à la nature et face à ses semblables, la foi et la quête de sens, la recherche de Dieu et la peur de Dieu… Car Dieu y est à la fois absent, silencieux, et omniprésent bien qu’invisible.

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Les huit montagnes : une très belle histoire d'amitié

★★★★

Les huit montagnes est une très belle histoire d’amitié à l’épreuve de la vie. Le récit prend même des allures de fable existentielle, avec la maison que Pietro et Bruno reconstruisent, parabole de leur amitié, du lien qu’ils veulent à tout prix maintenir. Et tout cela se déroule dans un décor naturel somptueux. 

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Bardo, fausse chronique de quelques vérités : un peu fumeux, mais traversé de vraies fulgurances

 ★★★☆

Comme Alejandro González Iñárritu est un grand cinéaste, les images sont souvent très belles et la réalisation virtuose mais le film est long, trop bavard et quand même souvent assez fumeux. Mais il est aussi traversé par quelques fulgurances, parfois même sublimes.

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The Wonder : un drame austère et fascinant

★★★☆ 

Entre thriller et drame, le film s’écoule lentement, austère et fascinant, dans une atmosphère pesante, révélant petit à petit les secrets de ses personnages. Et puis il y a Florence Pugh, une nouvelle fois magistrale, dans le rôle de l’infirmière.

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Corsage : un portrait aux antipodes de Sissi impératrice

 ★★★☆

Un film étonnant, un portrait d’Elisabeth d’Autriche aux antipodes de la Sissi impératrice qu’on voit dans les films des années 50. Si la reconstitution de l’époque est rigoureuse, et la figure de Sissi peut-être plus proche de la réalité, le film s’autorise quelques anachronismes et ose une réécriture de l’histoire pour la faire entrer en résonance avec notre monde d’aujourd’hui.

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Avatar - la voie de l'eau : un retour enthousiasmant sur Pandora !

 ❤❤❤❤

Le premier Avatar était un choc visuel. Le deuxième l’est tout autant ! Après la forêt, c’est maintenant l’océan de Pandora que l’on découvre. Le film fait preuve d’une inventivité visuelle sidérante, avec des scènes sous-marines sublimes de beauté et de poésie.

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Pinocchio : une adaptation personnelle, poétique, sombre et légère à la fois

 ★★★★

Le Pinocchio de Guillermo del Toro est à la fois sombre et léger. Sombre par l’omniprésence de la mort, la cruauté des humains mais aussi sa recontextualisation dans l’Italie fasciste des années 30. Mais le film est aussi léger par ses nombreuses touches d’humour, parfois même burlesques.

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Les pires : à la fois chronique sur l'adolescence et autofiction sur un tournage

 ★★★☆

Par le procédé de la mise en abyme, le film oscille entre le vrai-faux documentaire et la fiction. Les pires est à la fois une chronique sociale sur l'adolescence aujourd’hui et une sorte d’autofiction sur un tournage de film. Déroutant et fort.

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Nos frangins : un film hommage sobre et digne

 ★★★☆

Même si le film manque sans doute un peu de rythme, il offre un double hommage sobre et digne, avec quelques scènes poignantes, en souvenir de ces deux "frangins" malgré eux. En filigrane, bien-sûr, le film pose les questions des violences policières, du racisme, de l'intégration…

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Les bonnes étoiles : un roadmovie bouleversant, d'une infinie tendresse

★★★★

Le pitch du film pourrait, au premier abord, nous faire penser à une histoire sordide. Il n’en est rien ! Ce serait d’ailleurs mal connaître Hirokazu Kore-eda, qui porte un regard d’une infinie tendresse sur les personnages de son film, cette drôle de famille de circonstance, avec ses membres cabossés au gré d'une vie marquée par l'abandon.

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Fumer fait tousser : une comédie qui ne se prend pas au sérieux, mais alors pas du tout !

★★★☆

C'est foutraque, absurde, barré, potache, surréaliste, gore, sans queue ni tête… Bref, c’est du Quentin Dupieux ! A la fois film choral et film à sketches, Fumer fait tousser est une comédie qui ne se prend pas au sérieux, mais alors pas du tout !

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She Will : une fable horrifique d'une belle maîtrise

★★★☆

Un film de genre, une fable horrifique post #MeToo d’une belle maîtrise technique et visuellement remarquable. Sur fond de mystère et de légendes, c’est un thriller psychologique, un film d’ambiance entre rêve - ou cauchemar - et réalité...

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Annie Colère : chronique sociale d'une époque où les hommes décidaient pour les femmes

 ★★★☆

Au-delà de la question du droit à l’avortement, le film est avant tout une chronique sociale qui s’inscrit dans une époque, finalement pas si lointaine, où ce sont les hommes qui décidaient pour les femmes... 

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Les miens : une jolie, bien qu'un peu sage, chronique familiale

 ★★★☆

Une jolie chronique familiale, très personnelle puisque Roschdy Zem s’inspire de ce qui est vraiment arrivé à son propre frère, et il porte d’ailleurs aussi un certain regard autocritique sur lui-même. Le film réserve quelques jolies scènes, parfois drôles parfois touchantes, même si l’ensemble reste un peu sage.

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She Said : Sobre, méticuleux et passionnant

 ★★★★

Le film, sobre et méticuleux dans sa reconstitution, est forcément émouvant quand il s'agit d'entendre les témoignages des victimes de ce terrible prédateur sexuel tout-puissant mais il le fait sans pathos ni sensationnalisme. Cette option de sobriété donne au film une tenue remarquable qui n'enlève rien à son intensité.

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Saint-Omer : une proposition de cinéma troublante et exigeante, mais passionnante

★★★★

Dans les premières minutes, on pense qu’on va assister à un film de procès classique, réaliste et didactique. Mais le film s’affranchit rapidement de tout cadre, brouillant les pistes, pour une proposition de cinéma troublante et exigeante, assez radicale mais passionnante.

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Reste un peu : le chemin spirituel de Gad Elmaleh

★★☆☆

Qu'un humoriste aussi connu parle ouvertement et sans complexe de son cheminement de foi est une démarche à saluer. D’autant qu’il le fait avec tendresse, humour et autodérision. Ceci dit, le film reste quand même finalement très politiquement - et religieusement - correct. C'est même un peu trop lisse à mon goût...

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Plus que jamais : un film douloureux et lumineux

 ★★★☆

Un film douloureux et sensible sur la fin de vie - et donc sur la vie et la mort ! - mais aussi un film lumineux sur la liberté et l’amour. Malgré l’issue fatale qui semble inéluctable, le récit est aussi une belle histoire d’amour, déchirante et sensuelle.

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Couleurs de l'incendie : un film romanesque avec quelques ficelles un peu grosses

 ★★☆☆

Un film romanesque et populaire, une histoire de vengeance assez rocambolesque sur fond de montée des totalitarismes en Europe. C’est assez réjouissant, même si le scénario souffre de quelques ficelles un peu grosses…

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Black Panther - Wakanda Forever : un bon cru Marvel !

 ★★★☆

Le ton global du film est assez grave, malgré quelques pointes d’humour évidemment, pour faire mémoire dignement de son acteur iconique. De ce fait, un des thèmes principaux du film est le deuil, avec des sentiments qui peuvent lui être associés comme la culpabilité, la rancœur ou le désir de vengeance.

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Armageddon Time : la fin de l'innocence et de l'insouciance

 ★★★★

Un très beau récit d’apprentissage, sobre, tendre et mélancolique, sur la fin de l’innocence. C’est à la fois une chronique intime et sensible, et le portrait tout en finesse d’une famille juive dans l’Amérique des années 80.

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Mascarade : le film se veut caustique, je l'ai trouvé juste vachard et vulgaire

 ☆☆☆☆

Un film cynique et méchant. On sent bien qu'il se veut caustique, je l'ai juste trouvé vachard et vulgaire. Les personnages sont outranciers, le scénario alambiqué, le final abracadabrantesque. Et en plus, ce n'est même pas drôle !

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Close : un mélo à la réalisation trop démonstrative

 ★★☆☆

Un mélo qui aborde des thématiques intéressantes et fortes... Malheureusement, je suis resté à distance de l’histoire, peut-être en réaction à cette caméra toujours très proche, de façon trop systématique, qui trahit une réalisation que j’ai trouvé trop démonstrative.

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Le serment de Pamfir : une fresque tragique et âpre, filmée de manière magistrale

★★★★

Un passionnant thriller rural dans la campagne ukrainienne, une fresque tragique et âpre, filmée de manière magistrale. La mise en scène est virtuose, avec des plans séquences parfaitement maîtrisés, un remarquable travail sur le cadre et la lumière, qui créent parfois de véritables tableaux animés fascinants.

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Reprise en main : un véritable feel-good movie social

 ★★★☆

Un véritable feel-good movie social. Un film généreux qui entend dénoncer les pratiques douteuses et même scandaleuses de la finance et de la spéculation en matière de vente et de rachat de sociétés, tout en adoptant un ton résolument positif.

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Bowling Saturne : un remarquable polar, très noir

 ★★★☆

Un polar noir, très noir. Autour d’une histoire sordide de prédateur, le film parle de la transmission familiale et sociale de la violence. Comme une malédiction dévastatrice, la violence se transmet par un héritage familial ou par certaines traditions culturelles et sociales.

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La conspiration du Caire : jeux de pouvoir, complots et hypocrisie

 ★★★★

Un thriller d'espionnage passionnant sur la réalité de l'Egypte aujourd'hui, où politique et religion s’entremêlent, entre jeux de pouvoir, complots et hypocrisie. C’est évidemment un film politique, un pamphlet sans concession...

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Black Adam : un produit spectaculaire mais très calibré

★★☆☆ 

Le film est un produit spectaculaire mais il reste très calibré, sans grande originalité, avec un super-héros bourrin taillé pour The Rock (Dwayne Johnson). Ce n’est pas désagréable à regarder mais on a l’impression d’avoir déjà vu le film des dizaines de fois…

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R.M.N. : une radioscopie glaçante de la haine ordinaire

★★★★

Chronique sociale glaçante, et pas seulement parce qu’elle se déroule en Transylvanie, R.M.N. (en français on dirait I.R.M.) est une radioscopie implacable de la peur et de la haine ordinaires. La tension qui apparaît tout doucement puis grandit dans le village culmine dans un plan séquence ahurissant de 17 minutes.

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EO : étonante fable philosophique à hauteur d'âne

 ★★★★

Une fable philosophique à la hauteur d'un âne innocent et épris de liberté, qui observe et subit le spectacle souvent affligeant des humains. D’un point de vue formel, le film est d’une inventivité sidérante et offre une expérience sensorielle étonnante, parfois assez destabilisante.

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Simone, le voyage du siècle : un destin hors du commun pour un film qui manque de sobriété

 ★★☆☆ 

Evidemment que Simone Veil, personnage important du XXe siècle, méritait un biopic. L’évocation de son parcours, traversé de tragédies terribles, et de ses luttes politiques et sociales, est essentielle. Le problème est, je trouve, dans la réalisation. Il y a dans le film des tics un peu agaçants, un manque général de sobriété qui tranche avec le personnage que l’histoire évoque...

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Le petit Nicolas - Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ? : une animation pleine de tendresse et de poésie

 ★★★☆

Une très jolie animation de dessins à l'encre de chine et à l'aquarelle qui respectent parfaitement le trait de Sempé. Ode à l’enfance et son insouciance, évocation du processus de création, le récit est aussi l’histoire d’une belle amitié et un hommage tendre à deux grands artistes.

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