Comédie romantique, certes, le film reste quand même assez inclassable : franche comédie, teen-movie, film de passage à l’âge adulte, conte moderne… Ce qui est certain, c’est que la réalisation est éblouissante de virtuosité, c’est un véritable tourbillon de fantaisie et de légèreté.
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En 1973, en Californie, Alana Kane et Gary Valentine font connaissance le jour de la photo de classe au lycée. Alana n’est plus lycéenne, elle travaille comme assistante du photographe. Gary essaie d’impressionner Alana en lui parlant de son expérience d’acteur. Il l’invite à sortir avec lui le soir même. Alana, amusée par l’assurance de l’adolescent, va finalement accepter…
Licorice Pizza est une comédie romantique très originale. Le titre (traduit en français : pizza à la réglisse) était le nom d’une chaîne de magasins de disques en Californie dans les années 1970, en référence aux disques vinyl. Il n’en est pas directement question dans le film, mais c’est un titre qui fleure bon le parfum des seventies ! Et de fait, le film propose une immersion totalement réussie dans les années 70, grâce évidemment à une formidable playlist qui nous replonge dans le son des seventies, grâce aussi aux décors et costumes (et aux coupes de cheveux !). Paul Thomas Anderson, le réalisateur, est lui-même né en 1970 et a visiblement puisé dans ses souvenirs pour le scénario. Il a aussi déclaré s’être inspiré d’anecdotes de son ami Gary Goetzman, aujourd’hui producteur mais qui a été enfant acteur, pour les aventures de… Gary Valentine. Le film est rempli de clins d’oeil à des personnages plus ou moins connus mais ayant réellement existés comme Jon Peters, petit ami de Barbara Streisand dans les années 70 et producteur du remake de A Star is Born avec Barbara Streisand, et incarné dans Licorice Pizza par Bradley Cooper, qui a lui-même réalisé le dernier remake de A Star is born… Mais aussi Jack Holden (en référence à William Holden), Lucy Doolittle (pour Lucille Ball), ou le politicien Joel Wachs, la directrice de casting Mary Grady, l’animateur de radio B. Mitchel Reed… Bref, le réalisateur joue à fond la carte de la nostalgie !
Mais le film est avant tout une comédie, souvent assez loufoque, avec de nombreux personnages hauts en couleur, racontant la romance compliquée et contrariée d’un adolescent de 15 ans avec une jeune femme de 25 ans (à peu près… parce qu’on ne sait jamais vraiment l’âge d’Alana dans le film). Comédie romantique, certes, le film reste quand même assez inclassable : franche comédie, teen-movie, film de passage à l’âge adulte, conte moderne… Ce qui est certain, c’est que la réalisation est éblouissante de virtuosité, c’est un véritable tourbillon de fantaisie et de légèreté.
Le duo formé par les jeunes Alana Haim et Cooper Hoffman est magnifique. Alana Haim est musicienne et chanteuse du groupe de rock américain Haim, que je ne connaissais pas, qu’elle forme avec ses deux soeurs, qui jouent d’ailleurs aussi dans le film le rôle des soeurs d’Alana. Cooper Hoffman est le fils du regretté Philippe Seymour Hoffman, que Paul Thomas Anderson avait dirigé à plusieurs reprises, et notamment dans The Master. Ces deux héros du film sont beaux… même s’ils ne sont pas forcément dans les canons de beauté (et c’est tant mieux !). Le reste du casting est formidable, avec notamment des apparitions très drôles de Sean Penn et Bradley Cooper, et une scène mémorable de casting avec Harriet Sansom Harris.
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