lundi 20 novembre 2017

Justice League : divertissant et spectaculaire

Bruce Wayne, alias Batman, demande l'aide de Diana Prince (Wonder Woman) pour rassembler une équipe de méta-humains, afin de faire face à un ennemi plus redoutable que jamais et sauver la planète de la destruction. Ils arrivent finalement a recruter Aquaman, Cyborg et Flash pour les aider... Mais est-ce que ce sera suffisant ?

Balayé par la critique française, Justice League ne mérite pas autant de haine ! Bien-sûr, il n'y a rien de révolutionnaire mais le film est spectaculaire, l'équipe de super-héros est quand même cool et l'humour n'est pas désagréable. Il ne faut pas s'attendre à autre chose qu'un simple divertissement... et là le film fait pleinement le Job. Et puis Justice League a un atout que les Avengers n'ont pas : Wonder Woman (c'est quand même autre chose que Black Widow...).

Franchement, j'ai bien aimé. Et je serai heureux de retrouver toute la bande dans un prochain film (surtout après la scène post-générique...).

Maryline : un portrait assez bouleversant, un hymne au théâtre

Maryline a grandi dans un petit village mais elle rêve de devenir actrice. Alors elle finit par monter à Paris... Fragile, elle manque d'assurance, et ce n'est pas facile pour elle de faire face à un monde sans pitié.

Maryline est un portrait assez bouleversant d'une jeune femme cabossée par la vie, qui trouve sa rédemption dans le théâtre. Pas facile quand on vient d'une petit village de Province de percer dans le cinéma... surtout quand on doit faire face aux humiliations de certains metteurs en scène. Alors elle cherche refuge dans l'alcool...

Mais deux rencontres vont changer sa vie. D'abord, sur un tournage, celle d'une actrice reconnue et bienveillante, incarnée avec une grâce infinie par Vanessa Paradis. Ensuite celle d'un auteur et metteur en scène de théâtre dont elle va intégrer la troupe et où elle va pouvoir s'épanouir.

Dans le rôle de Maryline, Adeline d'Hermy est éblouissante : la justesse et la variété de son jeu sont impressionnants. C'est une révélation ! Le regard que porte le réalisateur, Guillaume Gallienne, sur cette jeune femme est plein de tendresse et de bienveillance, dans un film où alterne mélodrame et comédie et dont il ressort une impression de grâce (jusque dans le chant de Léo Ferré interprété par Vanessa Paradis sur le générique de fin).

Diane a les épaules : une comédie intelligente qui donne à réfléchir

Diane est une jeune femme un peu fantasque qui accepte de porter l'enfant de Thomas et Jacques, ses amis les plus proches. De toute façon, elle ne veut pas d'enfant... alors si elle peut rendre service ! C'est alors qu'elle tombe amoureuse de Fabrizio, l'électricien qui fait des travaux dans sa maison...

Comédie intelligente et fine, Diane a les épaules est bien dans l'air du temps. Oui, le film adopte un point de vue plutôt bienveillant sur la GPA, mais le ton n'est pas militant, et c'est ce qui fait la force du film. L'histoire part d'une situation "idéale" (du moins pour la société occidentale d'aujourd'hui), sans marchandisation du corps puisque, en l'occurrence, la GPA est motivée par l'amitié. Mais le film montre que tout n'est pas si simple... pour la mère porteuse, pour le couple adoptant, pour l'entourage...

Sur le ton de la comédie, le film aborde certes la question de la GPA mais parle aussi plus globalement de parentalité, de la maternité, de l'amitié et de l'engagement dans le couple... Un film qui donne à réfléchir. Avec, au centre du film, une Clotilde Hesme étonnante de fantaisie et de sensibilité.

lundi 13 novembre 2017

Borg McEnroe : une reconstitution soigneuse

Le film se concentre sur le tournoi de Wimbledon en 1980, avec sa finale légendaire entre les deux rivaux que tout opposait : Borg et sa maîtrise glaciale, McEnroe et sa fougue colérique.

La reconstitution est soigneuse, y compris dans les scènes de matchs, assez réussies. Mais le film manque globalement de souffle et souffre d'un montage qui manque de clarté et de fluidité. C'est d'ailleurs plus un film sur Borg que sur McEnroe, soulignant au passage que les deux champions étaient bien plus proches dans leur personnalité que ce que l'on pourrait penser.

Sverrir Gudnasson est la révélation du film, très bon et incroyablement ressemblant dans le rôle de Borg. Shia LaBoeuf est beaucoup moins ressemblant, même s'il parvient assez bien à incarner le champion américain, notamment dans ses célèbres accès de colère.

Jalouse : une jolie comédie. Karin Viard excellente.

Nathalie, la cinquantaine, est professeure de lettres. Elle est divorcée et vit avec sa fille de 18 ans. Mais Nathalie ne va pas bien et elle bascule dans une jalousie maladive qui touche tout son entourage (sa fille, son ex-mari, ses amis, sa nouvelle collège, ses voisins...).

Jalouse est une jolie comédie, bien écrite, au ton doux-amer. Il n'y a rien de révolutionnaire dans la réalisation mais les dialogues, souvent grinçants, sont réussis. Même s'il n'y a pas vraiment de surprise dans l'histoire, le film contient quelques jolies scènes touchantes, notamment dans la dernière partie du film (à la piscine, au cimetière...).

Et puis, surtout, il y a Karin Viard, au centre du film, dans un rôle taillé pour elle. Et elle est parfaite. Elle arrive à rendre attachante cette femme odieuse rongée par la jalousie, en pleine crise de la cinquantaine.

Jalouse est vraiment une comédie réussie qui nous fait passer un bon moment.

A Beautiful Day : thriller sordide et démonstratif

Hanté par son passé (on comprend qu'il était enfant battu par son père, puis traumatisé par la guerre), Joe est complètement ravagé. Du coup il est devenu un tueur à gage sans pitié, qui tue avec son arme favorite : un marteau.

Le scénario tient sur un timbre poste (comment le film a-t-il pu avoir le prix du scénario à Cannes ?), l'histoire est sordide, on est même parfois à la limite de la complaisance. La réalisation et le montage se veulent virtuoses, genre film d'auteur... ça donne surtout un film démonstratif, aux effets trop appuyés. On est très loin du Taxi Driver du XXIe siècle comme certains le prétendent. J'ai plutôt pensé à Léon... mais un Léon un peu boursouflé, sans la tendresse présente dans le film de Luc Besson.

lundi 6 novembre 2017

Mise à mort du cerf sacré : un film assez perturbant

Steven est cardiologue. Il est marié à Anna, une ophtalmologue. Ils forment une famille parfaite avec leurs deux enfants, Kim et Bob. Steven a pris sous son aile un jeune garçon, Martin, qui s'immisce progressivement dans sa famille... On comprend finalement que le père de Martin est mort sur la table d'opération, et que le jeune garçon considère que Steven en est responsable. Un jour, Bob, le fils de Steven, ne sent plus ses jambes. Sans explication. Martin dit alors à Steven que puisqu'il a tué son père, il faut en échange qu'il tue un de ses deux enfants ou sa femme, sinon les trois mourront. Peu après, Kim, la fille de Steven, est atteinte des mêmes symptômes que son frère...

Mise à mort du cerf sacré est un film noir, très noir. Un film radical, au scénario jusqu'au-boutiste, cruellement cynique sur la nature humaine, la famille. Un film assez perturbant. C'est une sorte de thriller psychologique et horrifique, au rythme assez lent mais implacable. Soutenu par une bande originale anxiogène, le film est encadré par deux extraits d'œuvres sacrées qui lui donnent une dimension mystique (la notion de sacrifice...)

La mise en scène de Yorgos Lanthimos est assez virtuose, avec notamment des cadrages très travaillés et des travellings ingénieux. Le jeune Barry Keoghan est remarquable dans le rôle de Martin. Glaçant. Colin Farrell et Nicole Kidman sont impeccables.

Dans une sorte de métaphore macabre, le film parle du remord et de ses conséquences. Steven se sent obligé de compenser la mort du père de Martin en lui consacrant du temps, en l'emmenant sur son lieu de travail, en lui offrant des cadeaux, l'invitant à la maison pour lui présenter sa famille... Mais Martin devient exigeant, il débarque à l'improviste à l'hôpital, décide unilatéralement de rendez-vous, essaye de caser sa mère avec Steven... Et tout bascule dans l'horreur. Le remord tue... et cela devient littéral dans le film. Glaçant...

Numéro une : avis express

Emmanuelle Blachey a gravi les échelons de son entreprise. Un jour, un réseau de femmes d'influence lui propose de l'aider à devenir la première femme PDG d'une entreprise du CAC 40. Mais les obstacles seront nombreux dans les arcanes du pouvoir, dans des sphères largement dominées par les hommes.

Le film propose une plongée dans le monde impitoyable des très grandes entreprises, dans des arcanes du pouvoir largement dominés par les hommes. Aux jeux d'influence, réseautage et coups bas, une femme doit en plus faire place au machisme ambiant. Un film féministe... et utile. Emmanuel Devos y est, comme toujours, excellente !


Jeune femme : avis express

Chronique moderne d'une jeune femme instable mais attachante, le film vaut surtout pour la performance de son actrice principale, Laetitia Dosch. Présente pratiquement dans tous les plans, elle porte le film sur ses épaules avec une énergie communicative. Le film, lui, est agréable à suivre... mais sans plus.