lundi 26 avril 2021

Le passager n° 4 : huis clos dans l'espace

 

★★

Un vaisseau spatial s’envole pour une mission de deux ans vers la planète Mars, avec trois membres d’équipage à son bord. Peu de temps après le début de la mission, mais trop tard pour envisager de faire demi-tour, un passager clandestin est découvert, inconscient. Alors que le nouveau venu est intégré à l’équipe, on se rend compte qu'il n’y aura pas assez d’oxygène pour permettre aux quatre passagers d’arriver jusqu’à Mars. Tout le monde cherche alors une solution… mais y aura-t-il une autre issue que de sacrifier le quatrième passager ? 

Le passager n° 4 (Stowaway en vo) est un survival spatial sous la forme d’un thriller psychologique en huis clos. La réalisation, qui prend son temps (ce qui convient tout à fait au sujet) est assez élégante et, malgré ses imperfections, le film est plaisant. 

Il y a, en effet, de bonnes idées, à commencer par le refus du spectaculaire et une volonté de nuance dans le profil des personnages (dans ce genre de film, on tombe vite dans la caricature). Je pense aussi à certains détails, comme par exemple le fait qu’on n’entend jamais les interlocuteurs à qui les personnages s’adressent sur terre (ils les entendent dans leurs écouteurs), ce qui accentue le sentiment de solitude. Et puis il y a aussi la portée métaphorique et sociale, derrière la figure de l’étranger, de l’immigré comme passager clandestin malgré lui. 

Mais le film a aussi ses limites, avec un certain nombre de raccourcis et d’invraisemblances, des rebondissements un peu téléphonés et une fin prévisible, un peu décevante. 

Malgré tout, Le passager n° 4 permet de passer deux heures agréables, avec ce qu’il faut de tension psychologique, et quelques beaux moments dans l’espace. 

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Le passager n° 4, un film de Joe Penna, disponible sur Netflix


lundi 19 avril 2021

Love and Monsters : de l'amour, certes, mais surtout des monstres !

 

★★☆☆

Alors qu’une météorite géante s’apprête à entrer en collision avec la Terre, l’humanité s’unit pour envoyer tous ses missiles pour la détruire… mais les retombées de l’explosion transforment les insectes et autres petites bestioles en monstres géants qui vont prendre le contrôle de la planète. Ce qui reste de l’humanité doit alors se réfugier sous terre. Sept ans plus tard, Joel Dawson décide de quitter le bunker où il vit avec sa colonie pour rejoindre sa petite amie du lycée, Aimee, avec qui il a renoué quelques semaines auparavant, par radio. Même si, pour cela, il devra parcourir 130 km en surface et affronter tous les dangers… 

Love and Monsters est une comédie post-apocalyptique avec, comme son nom l’indique, de l’amour et des monstres ! L’introduction du film donne rapidement une explication abracadabrantesque, et ironique (l'humanité s’unit… pour sa propre perte), pour justifier que la terre est désormais remplie de monstres terrifiants. Mais on s’en fiche un peu ! On l’aura compris : le film n’a pas l’intention de jouer la carte de la vraisemblance mais celle du divertissement. 

En réalité, c'est une sorte de Zombieland (le film de Ruben Fleischer) où les zombies sont remplacés par des monstres. On retrouve les mêmes ingrédients : un ton décalé, la voix off du héros, le guide de survie post-apocalyptique, la famille de substitution, l’histoire d’amour… Donc, en soi, ce n’est pas très original. Mais c’est efficace, et franchement divertissant. Les monstres sont réussis, l’humour fonctionne, l’histoire réserve quelques bonnes surprises (le chien, la colonie d’Aimee…) et finalement, les 100 minutes du film passent vite et nous font passer un bon moment de détente avec des monstres. 

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Love and Monsters, un film de Michael Matthews, disponible sur Netflix