lundi 28 janvier 2019

Green Book : un road movie humaniste, un film qui fait du bien

En 1962, Tony Lip, un videur italo-américain issu du Bronx est engagé comme chauffeur pour conduire, et protéger, le Dr Don Shirley, un pianiste noir, dans sa tournée de concerts dans le sud des Etats-Unis, en pleine ségrégation raciale. Ils devront s'appuyer sur le "Negro Motorist Green Book", un guide de voyage à destination des Afro-Américains qui recensait les établissements et commerces qui acceptaient la clientèle noire...

Green Book est un road movie drôle et touchant, avec un étonnant duo burlesque où le clown blanc est noir et l'auguste un italo-américain un peu rustre. Il y a beaucoup d'humour, dans les dialogues, dans des situations qui jouent avec les paradoxes, les rôles inversés, autour de deux personnages que tout oppose et qui vont devoir s'apprivoiser, et seront changés l'un par l'autre, dépassant leurs à priori réciproques.

Le film recèle aussi de jolis moments d'émotion et adopte le ton d'une fable humaniste qui parle de racisme, de dignité, de tolérance... La traversée de l'Amérique sudiste sous la ségrégation fait toujours froid dans le dos (et trouve encore aujourd'hui parfois de troublants échos), à travers l'hypocrisie et la haine ordinaire du racisme, qui applaudit l'artiste noir assis devant son piano mais lui interdit l'accès au restaurant ou aux toilettes réservés aux blancs...

Les deux acteurs principaux du film sont extraordinaires. Viggo Mortensen est génial dans le rôle de Tony, un gars un peu rustre mais au grand cœur, raciste ordinaire mais par mimétisme, obligé de changer de regard au contact d'un artiste noir comme il n'en a jamais côtoyé, incarné par l'excellent Mahershala Ali, à la fois élégant et digne, mais aussi seul, tiraillé, malheureux. Le duo fonctionne à merveille et est incontestablement un atout majeur du film.

Green Book est un film qui fait vraiment du bien ! A voir absolument.

La Mule : à partir d'un fait divers, un film bouleversant sur le thème de la famille

Earl Stone a plus de 80 ans. Horticulteur passionné, il est désormais fauché et seul (parce qu'il s'est fâché avec sa famille). Il accepte alors un boulot qu'on lui propose : transporter dans son véhicule un paquet qu'on lui confie, sans essayer de savoir ce qu'il y a dedans. Et comme il se révèle efficace dans ce travail, il va enchaîner les voyages et devenir un des principaux passeurs de drogue d'un cartel mexicain. Mais l'agent Colin Bates, de la DEA, va bientôt s'intéresser à cette nouvelle "mules" surnommée "El Tata".

Le film s'inspire d'une histoire vraie, celle de Leo Sharp, un vétéran de guerre devenu passeur de drogue et arrêté en 2011. Mais le film prend beaucoup de liberté pour construire, à partir de cette histoire, un film bouleversant sur le thème de la famille.

Car c'est bien le thème de l'importance de la famille qui est au coeur du film (d'ailleurs la fille de Earl dans le film est jouée par Alison, la propre fille de Clint Eastwood...). Tout en introspection, La Mule raconte l'histoire d'un homme qui, à force de chercher à être quelqu'un de reconnu et d'apprécié dans son travail, et parmi ses amis, est passé à côté de sa vie de mari et de père... et il doit désormais faire face à ses regrets, ses remords et sa culpabilité. L'argent qu'il gagnera à travers ses activités illicites lui servira d'ailleurs en bonne partie pour faire plaisir à ses amis, et être encore plus apprécié par eux... mais c'est un autre chemin qu'il devra emprunter s'il veut retrouver le lien avec ses proches, voire rattraper le temps perdu.

Le film est dans la veine de Gran Torino, un des chefs d'oeuvre de Clint Eastwood (là aussi devant et derrière la caméra), dont le scénario est d'ailleurs écrit par le même Nick Schenk. On y retrouve des thématiques proches autour de la culpabilité, de la rédemption, etc. Et la fin du film (très différente du dénouement du fait divers dont le film s'inspire) est très belle et très émouvante... comme c'était le cas pour Gran Torino.

Là où le réalisateur est suprenant, c'est dans toute la première partie du film, où on trouve beaucoup d'humour. On sent que Clint Eastwood a mis pas mal de lui-même dans le personnage de Earl Stone et qu'il s'amuse avec beaucoup d'autodérision !

Bref, après un raté assez incompréhensible (Le 15h17 pour Paris), La Mule signe le retour d'un grand Clint Eastwood, un de ces films profonds, émouvants et forts dont il a le secret !

lundi 21 janvier 2019

L'incroyable histoire du Facteur Cheval : un hommage émouvant à un rêveur de génie

A la fin du XIXe siècle, Joseph Ferdinand Cheval est facteur. Solitaire et renfermé, il parcourt chaque jour la Drôme, à pied, pour distribuer le courrier. Un jour au cours de sa tournée, il butte contre une pierre qui le fait tomber. Intrigué, il déterre la pierre, qui a une forme singulière. Il la ramène chez lui. Une idée germe alors dans son esprit : construire un palais pour sa fille, Alice ! Ce sera l'oeuvre de sa vie auquel il consacrera 33 ans de sa vie, malgré les épreuves de la vie.

L'incroyable histoire du facteur Cheval est un hommage émouvant à un rêveur de génie. C'est un joli film, de facture plutôt classique, qui tire peut-être parfois de façon un peu appuyée sur la corde de l'émotion. Mais l'histoire est belle, non seulement celle de la création de ce chef d'oeuvre d'architecture naïve mais aussi celle de ce père qui aime sa fille plus que tout.

Quant à Jacques Gamblin, il est absolument extraordinaire dans le rôle du facteur Cheval. Totalement habité par le personnage, il l'incarne à la perfection et de façon bouleversante. Une très grande performance d'acteur, toute en sensibilité.

Doubles vies : une comédie bobo-intello bavarde... et pas vraiment drôle

Alain dirige une maison d'édition. Léonard, son ami, est écrivain. Séléna, la femme d'Alain, est une comédienne qui joue dans une série populaire. Valérie, la compagne de Léonard, est assistante parlementaire. Les relations entre les deux couples vont se compliquer lorsqu'Alain décide de refuser le dernier manuscrit de Léonard...

On comprends bien (enfin je crois...) que le réalisateur veut se moquer du milieu bobo-intello parisien (en particulier celui de l'édition, mais aussi de la télé, de la politique...) Mais ça ne prend pas. L'exercice d'autodérision est raté. Le film est bavard, très bavard... et pas vraiment drôle. Les comédiens sont très bien, évidemment... Mais quel ennui !

Glass : le mythe du super-héros revisité avec malice

Après les événements relatés dans Split, David Dunn, l'homme incassable, traque la Bête, l'une des 23 personnalités de Kevin Crumb. Interceptés tous les deux par la police ils sont transférés dans le secteur sécurisé d'un hôpital psychiatrique où ils retrouve Elijah Price, le génie qui souffre du syndrome des os de verre. Les trois sont soumis à un nouveau traitement de la part d'une psychiatre qui va tenter de les convaincre qu'ils ne possèdent pas réellement des super-pouvoirs.

Après Split (sorti en 2016), Night Shyamalan referme une trilogie commencée il y a 19 ans avec Incassable. Il y revisite avec brio le mythe moderne des super-héros.

Le scénario de Glass est assez malin. Les choses se mettent en place lentement, les références aux deux premiers films s'enchaînent (il vaut mieux les avoir vu pour ne pas être trop perdu...) mais on sent bien qu'on ne nous dit pas tout... et que le réalisateur est en train de nous mener en bateau. Et, sans dévoiler la fin (non, je ne dirai rien !), disons que j'ai trouvé le dénouement vraiment réussi, et plutôt surprenant, bref, digne du réalisateur dans ses meilleurs films !

A partir d'un discours sur les comics et les super-héros, le film propose une réflexion sur la normalité et la différence, sur le pouvoir de la foi, et parle aussi d'héritage et d'hérédité.

Le film bénéficie d'une belle réalisation (plans, mouvements de caméra, travail sur les couleurs - la "patte" du réalisateur) et de bonnes interprétations des acteurs, à commencer évidemment par l'étonnant James McAvoy qui incarne avec virtuosité toutes les personnalités de Kevin !

lundi 14 janvier 2019

L'heure de la sortie : anxiogène et dérangeant. Remarquable.

Dans le prestigieux collège Saint-Joseph, il y a une classe pilote qui regroupe une douzaine d'élèves intellectuellement précoces. Or, en plein cours, leur professeur de français se jette par la fenêtre. C'est Pierre Hoffman qui va le remplacer. Mais il perçoit dans la classe une ambiance étrange, une hostilité diffuse, surtout de la part d'un groupe de six élèves arrogants, qui ne laissent jamais transparaître la moindre émotion, et qui ont perdu tout espoir dans l'avenir. Pierre va essayer de percer leur mystère, avec une curiosité qui se transformera en obsession...

L'heure de la sortie est un film très anxiogène, assez dérangeant. C'est une sorte de fable pré-apocalyptique, très sombre, dans laquelle il n'y a plus d'espoir. Le regard vide de ces adolescents trop lucides, persuadés qu'il n'y a plus d'avenir, est glaçant. Et cela fait écho aux peurs d'aujourd'hui, toutes évoquées dans le film, et d'abord les menaces écologiques, principalement par de vraies images issues de reportages

Sébastien Marnier, le réalisateur, parvient avec une belle maîtrise à entretenir une tension palpable tout au long du film, aidé par une excellente bande originale signée Zombie Zombie. Un film assez dérangeant, parfaitement maîtrisé et interprété, et qui en dit long sur nos peurs d'aujourd'hui ! Remarquable.

Les invisibles : une jolie tragi-comédie sociale

Suite à une décision municipale, l’Envol, un centre d’accueil de jour pour femmes SDF, doit fermer. Mais les travailleuses sociales qui y travaillent refusent de se résigner et vont faire preuve d'ingéniosité pour tenter de réinsérer les femmes dont elles s'occupent.

Les invisibles est une jolie chronique sociale tragi-comique et généreuse. On rit souvent, grâce à de bons dialogues, mais on est aussi ému.

Choisir le ton de la comédie pour aborder un tel sujet permet de ne pas tomber dans le misérabilisme. Le propos est toutefois engagé et volontariste, pour évoquer notamment les entraves administratives mais aussi pour appeler à la solidarité et la générosité. Ce qui fait que, finalement, le film est empreint d'un enthousiasme encourageant, malgré tout. Le film est en réalité un double hommage : les invisibles sont à la fois ces femmes de la rue qu'on croise sans plus les voir et les travailleuses sociales dévouées qui cherchent à les aider.

Dans le casting, à côté de quelques actrices professionnelles, et excellentes, on trouve plusieurs femmes issues elles-mêmes de la rue, ce qui donne un vrai cachet d'authenticité. Et en plus, elles sont impeccables !

Edmond : une comédie vive, brillante et intelligente

1897, à Paris. Edmond Rostand a 29 ans. Il n'a rien écrit depuis deux ans... En désespoir de cause il propose au célèbre acteur Constant Coquelin une nouvelle pièce, en vers, pour les fêtes. Le seul souci c'est qu'il ne l'a pas encore écrite. Il n'a pratiquement que le titre : Cyrano de Bergerac. La pièce doit être écrite et montée en un mois ! Edmond se lance, et doit composer avec les demandes de Coquelin, les caprices d'une actrice, les exigences des producteurs corses, les soupçons de sa femme, les histoires de coeur de son ami...

Si la création de Cyranno a bel et bien été épique, Alexis Michalik imagine avec brio ce qu'on ne sait pas et s'autorise d'heureuses libertés : le film est vif, élégant, intelligent. La création de l'oeuvre s'imbrique dans la vie du dramaturge. C'est brillant, un magnifique hommage au théâtre.

D'ailleurs, Edmond était, à l'origine, une pièce de théâtre multi-récompensée. Mais le passage de la scène au grand écran n'est pas toujours réussi, loin s'en faut ! Ici, c'est une vraie réussite. Ce n'est pas du théâtre filmé mais un véritable oeuvre cinématographique, avec de très belles idées de cinéma (par exemple, l'acte 5 de la représentation de Cyrano). Et quel plaisir d'entendre ainsi maniée la langue française avec élégance et virtuosité !

Le casting, très fourni, est excellent. A commencer par Olivier Gourmet, parfait en Coquelin. Et on voit que tout le monde s'amuse ! Et nous aussi !!!

jeudi 10 janvier 2019

Forgiven : la force du pardon, le défi de la réconciliation

1994, en Afrique du Sud. Après l'Apartheid, Nelson Mandela nomme l'archevêque Desmond Tutu président de la commission Vérité et Réconciliation. Contre les aveux pour des crimes commis sous l'Apartheid, les criminels peuvent obtenir une amnistie. Un jour, il reçoit un courrier de Piet Blomfield, un assassin condamné à perpétuité. Malgré son entourage qui lui déconseille d'aller le voir, l'archevêque décide d'aller le rencontrer en prison.

Le sujet du film, inspiré de faits réels, est évidemment très fort et fait réfléchir sur la force du pardon et le défi de la réconciliation, sur le besoin de vérité aussi, pour y parvenir.

Les points forts sont sans aucun doute les scènes de face-à-face entre Blomfield et Desmond Tutu : les dialogues, la tension entre les deux personnages, c'est fort bien filmé et remarquablement interprété par Forest Whitaker et Eric Bana (ce dernier est vraiment excellent !). Et puis il y a aussi, évidemment, le dénouement du film, lors d'une audition devant la commission Vérité et Réconciliation. C'est bouleversant et d'une grande force. 

Entre ces points forts toutefois, il faut l'avouer, le film baisse vraiment en intensité. C'est dommage... Mais ne serait-ce que pour l'histoire et le message du film, Forgiven mérite d'être vu !

lundi 7 janvier 2019

Undercover : un gangster movie correct...

Detroit, début des années 80. La guerre contre le crack a été déclarée. Rick Wershe, adolescent qui vit avec sa soeur junkie et son père qui vend des armes sous le manteau, devient informateur pour le FBI, avant de devenir trafiquant de drogue...

Undercover (White Boy Rick en vo) est un gangster movie correct, mais pas forcément très original, inspiré d'une histoire vraie...

Le problème, c'est que j'ai eu l'impression que le film passait un peu à côté de son sujet. Il s'arrête presque au moment où il aurait dû commencer ! En effet, ce n'est qu'à la fin du film qu'on comprend l'intention du réalisateur... Et on se dit alors que ça aurait pu être un film assez différent, et plus intéressant. Parce que finalement, l'histoire qui nous est racontée dans les trois quarts du film n'est pas très intéressante et manque vraiment d'aspérités.

Au niveau du casting, Matthew McConaughey fait du Matthew McConaughey... et il le fait très bien, mais on a quand même l'impression au fil de ses films qu'il fait toujours un peu le même rôle. Par contre, jolie découverte du jeune Richie Merritt, plutôt prometteur.

Un beau voyou : une comédie policière malicieuse et légèrement nostalgique

Le commissaire Beffrois est bientôt à la retraite, au terme d'une carrière sans grand éclat. Il est maintenant veuf et vit seul. Mais une affaire de vol de tableaux attire son attention et il se lance à la recherche d'un voleur qui semble insaisissable.

Très tôt on sait qui est le coupable. La question est de savoir si le commissaire va réussir à le démasquer et comment. Certes, le scénario souffre de quelques invraisemblances et des coïncidences un peu trop évidentes. Mais franchement, ce n'est pas très grave. Car le film est joliment dialogué, souvent drôle et très bien interprété. Les personnages principaux sont attachants (avec un excellent Charles Berling), entourés par des seconds rôles parfois savoureux (Charles !).

On passe vraiment un agréable moment devant cette comédie malicieuse et enlevée, légèrement nostalgique (notamment autour du personnage du commissaire). Bref, une jolie surprise !

Bienvenue à Marwen : un film inventif, drôle et touchant

Le film est inspiré de l'histoire vraie de Mark Hogancamp, sauvagement agressé par une bande de jeunes et victime d'une amnésie totale : il ne se souvient de rien de sa vie avant son agression. Il va finalement se lancer dans la construction en miniature d'un village belge imaginaire durant la Seconde Guerre mondiale, dans lequel il met en scène ses habitants et les prend en photo. On y retrouve le capitaine Hogie, entouré de plusieurs femmes badass qui le protègent (et qui ont l'apparence des femmes qui comptent pour lui depuis son agression) face aux attaques des nazis.

Bienvenue à Marwen est un film inventif, drôle et touchant. On passe sans cesse du monde réel au monde imaginaire de son héros, dans lequel Mark trouve un refuge et où il projette ses luttes, ses traumatismes et ses espoirs.

Techniquement, c'est parfait, avec un usage maîtrisé de la motion capture. Une fois de plus, Robert Zemeckis parvient à mettre la technologie au service de l'émotion. D'autres seraient venus avec leurs gros sabots, appuyant avec force sur des thématiques contemporaines (stéréotypes des genres, accueil de la différence...). Zemeckis le fait avec classe et discrétion, privilégiant l'histoire et l'émotion. Car il y a de l'émotion, mais juste ce qu'il faut. Et l'histoire est touchante et drôle. 

Enfin, il faut absolument mentionner la performance de Steve Carell dans le rôle de Mark, dont il incarne parfaitement la fragilité et les luttes. Génial !

mercredi 2 janvier 2019

Mon bilan cinéma 2018

Cette année, j'ai vu 126 films au cinéma (et quelques autres sur une certaine plateforme de streaming....). En guise de bilan, je ne vous propose pas un classement, trop difficile à établir, mais une sélection de mes principaux coups de coeur, que j'ai regroupés en quelques catégories... avec quand même une mention spéciale pour le réalisateur de l'année, selon moi !

Réalisateur de l'année : Steven Spielberg

Pentagon Papers + Ready Player One
A quelques semaines d'intervalle, Spielberg a sorti deux des meilleurs films de l'année, deux grands films tellement différents. Le premier, dans la veine humaniste du réalisateur, est un chef d'oeuvre politique et féministe, le second est une célébration jubilatoire de la pop culture (avec la scène peut-être la plus hallucinante de l'année, à l'intérieur du film Shining). Bref, pour moi pas de doute, Spielberg mérite le titre de réalisateur de l'année !
Ma critique de Pentagon Papers
Ma critique de Ready Player One

Cinéma français

L'apparition (de Xavier Giannoli)
Un grand film sur la foi et le doute, qui pose finalement plus de question qu'il ne propose de réponses. Passionnant, juste et respectueux. Ma critique.
Jusqu'à la garde (de Xavier Legrand)
Un drame familial filmé comme un thriller. C'est glaçant, haletant, formidablement réalisé et interprété. Un film incontournable. Ma critique.
Les chatouilles (d'Andréa Bescond)
Sur le sujet grave de la pédophilie, un film bouleversant, traité avec originalité et force, animé d'une énergie folle. Ma critique.

Cinéma américain

3 Billboards (de Martin McDonagh)
Un drame poignant et passionnant, qui parle de violence, de justice, de colère et de plein d'autres choses encore. Frances McDormand géniale et Sam Rockwell extraordinaire. Ma critique.
Hostiles (de Scott Cooper)
Un grand western, crépusculaire, hanté par la mort et les remords. Ma critique.
L'île aux chiens (de Wes Anderson)
Une fable politique et caustique, pour un génial film d'animation en stop motion. Ma critique.
First Man (de Damien Chazelle)
Un biopic qui est une réussite totale, immersive et intimiste. Le voyage jusqu'à la Lune est un grand moment ! Ma critique.
Wildlife (de Paul Dano)
Un formidable drame familial sobre et cruel, teinté de mélancolie. Ma critique.

Cinéma d'autres pays

Vers la lumière (de Naomi Kawase)
Un film contemplatif, à la beauté formelle sidérante. Lumineux, tout simplement. Ma critique.
L'insulte (de Zias Doueiri)
Une banale insulte devient une affaire d'Etat. Un film fort, humaniste, universel. Ma critique.
Cold War (de Pawel Pawlikowski)
Un drame épuré, dense, d'une grande force, gorgé de musique. Du cinéma d'orfèvre. Ma critique.

Deux OVNIS

The Disaster Artist (de James Franco)
L'histoire de Tommy Wiseau, réalisateur de The Room, le plus grand nanar de tous les temps. Une comédie surréaliste mais vraie ! Ma critique.
Au poste ! (de Quentin Dupieux)
Un hommage déjanté aux films noirs français des années 70-80. Un chef d'oeuvre absurde et surréaliste. Ma critique.

Sur Netflix

Certes, ces deux films ne sont (hélas !) pas sortis au cinéma en France mais seulement sur Netflix... Mais comment ne pas les nommer ? Le premier est tout simplement un des plus grands films de l'année, le second sans doute le meilleur film de SF de l'année, avec Ready Player One (dans un genre très différent).
Roma (d'Alfonso Cuaron).
Chronique familiale et portrait de femmes, une fresque intime, ample et grandiose, un chef d'oeuvre envoûtant aux images sublimes. Ma critique.
Annihilation (d'Alex Garland)
Un récit fascinant et complexe, à la portée métaphysique évidente. De l'excellente SF, ambitieuse et inventive. Ma critique.

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Et puis, juste derrière, plusieurs films que j'ai beaucoup aimé et qui auraient pu pour plusieurs figurer dans mon top, mais il fallait bien choisir : La forme de l'eau, Phantom Thread, Lady Bird, Marie Madeleine, Sans un bruit, Les Indestructibles 2, The Guilty, Mission Impossible - Fall Out, Under the Silver Lake, BlacKkKlansman, Thunder Road, Le grand bain, Un amour impossible, Amanda, Pupille...

Allez, maintenant on remet ça pour 2019 ! :)