mercredi 28 mars 2018

Ready Player One : une célébration jubilatoire de la pop culture

En 2045, les êtres humains fuient la réalité morose du monde réel pour se réfugier dans l'OASIS, un monde virtuel où tout est possible. Son créateur, James Halliday, y a caché juste avant de mourir un "Easter Egg" : celui qui découvrira les trois clés nécessaires pour le trouver deviendra le propriétaire de l'OASIS et héritera d'une fortune colossale. Alors qu'une multinationale met tout en oeuvre pour découvrir le Graal, un jeune garçon, Wade Watts, qui connaît tout de James Halliday, est sur le point de trouver la première clé.

Ready Player One, c'est un spectacle total, un pur divertissement ludique et jubilatoire, gorgé de pop culture. Le film est mené tambour battant, on en prend plein les yeux et on se prend au jeu de repérer la multitude de références geek et années 80. En effet, le film est ultra référencé : impossible de tout repérer au premier visionnage ! Ça concerne parfois des éléments essentiels de l'histoire, parfois des petits détails savoureux. Repérer les références est un jeu dans le jeu... du film.

Après une introduction où est présenté le monde futuriste, avec l'omniprésence de la réalité virtuelle, et le fameux OASIS, on entre dans le vif du sujet sur les chapeaux de roue avec une course effrénée (et l'avatar de Wade dans sa Dolorean !) semée d'embûches. Ça démarre fort. Et le rythme ne baisse jamais : on ne voit pas passer les 2 heures 20 du film, jusqu'au final épique, où se mêlent réel et virtuel avec virtuosité.

[petit spoiler] Le moment le plus incroyable est sans doute quand, à la recherche d'une clé, les héros doivent littéralement pénétrer à l'intérieur du film The Shining ! Une immersion géniale et hallucinante, techniquement bluffante ! [/spoiler]

Le film évoque évidemment la question de la réalité virtuelle et de l'emprise de la technologie, mais de façon finalement assez superficielle, avec une petite morale à la fin : le virtuel c'est bien, mais la vraie vie se passe dans le réel ! Mais Ready Player One est d'abord un divertissement, de haute tenue : et on s'éclate vraiment avec cette célébration éblouissante de la pop culture (cinéma, animation, jeu vidéo...).

Au niveau du casting, les jeunes acteurs sont convaincants : on connaît déjà le talent de Tye Sheridan et la jeune Olivia Cooke est une jolie découverte. Du côté des plus expérimentés, Ben Mendelsohn est définitivement un très bon méchant, Mark Rylance toujours parfait et Simon Pegg dans un registre plutôt inhabituel. Pour la bande originale, pour une fois ce n'est pas John Williams mais Alan Silvestri qui propose une partition efficace.

Ready Player One a toutes les chances de devenir un film culte, une référence incontournable de la pop culture. Le réalisateur s'amuse comme un gamin... et nous avec ! Papy Spielberg n'a jamais été aussi jeune ! Conclusion : play again !!!

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