lundi 19 mars 2018

Hostiles : western crépusculaire, hanté par la mort et les remords

En 1892, le capitaine Joseph Blocker reçoit l'ordre, contre son gré, d'escorter un chef Cheyenne malade, proche de la mort, et sa famille, jusqu'à leur vallée d'origine. Sur la route, ils rencontrent Rosalee Quaid, une femme qui a vu son mari et ses enfants tués sous ses yeux par des Comanches. Elle est complètement déboussolée mais va se joindre au convoi qui va le mener du Nouveau Mexique au Montana.

Hostiles est un beau western crépusculaire. Un long périple  qui s'apparente à une marche funèbre, hanté par la mort et les remords. La mort est présente avec le chef Cheyenne en fin de vie, une veuve qui vient de voir toute sa famille être massacrée sous ses yeux et des soldats qui traînent le poids de leur passé et des vies qu'ils ont ôtées. Aux remords personnels se mêle la culpabilité collective du sort réservé aux Amérindiens. Du coup, le film est aussi une histoire de rédemption pour des hommes (et des femmes !) meurtris, perdus, abîmés par leur passé et leurs haines, et une fable sur l'Amérique.

Le rythme du film est lent et contemplatif, entrecoupé d'accès de violence parfois extrême, le tout au milieu de la beauté sublime des paysages de l'Ouest américain, et porté par une très belle musique de Max Richter.

Très belle mise en scène de Scott Cooper, ample et solennelle, avec de superbes images. Le casting est excellent, à commencer par un Christian Bale hiératique, assez impressionnant et une Rosamund Pike hallucinée et sensible.

Un très beau film.

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