dimanche 16 décembre 2018

Roma : un chef d'oeuvre envoûtant aux images sublimes

Roma, un quartier de Mexico, en 1970. Cleo est bonne dans une famille mexicaine de classe moyenne. Le père et la mère, quatre enfants et la grand-mère vivent sous le même toit et ils s'apprêtent à vivre une année tumultueuse.

Chronique familiale dans le Mexique des années 70, Roma est aussi un magnifique portrait de femmes, avec le personnage central de Cleo, si touchant, mais aussi celui de la mère, dans un monde où les femmes doivent être fortes, parce que les hommes font défaut, cruellement, égoïstement.

Le film est dans un superbe noir et blanc, sans musique mais avec un travail remarquable sur l'environnement sonore. La mise en scène est vertigineuse : longs plans séquences, cadrage au millimètre, mouvements de caméra, prises de vue panoramiques, parfois à 360°... c'est prodigieux. Dès le premier plan, c'est foisonnant de détails, plein de vie et de nostalgie à la fois. On perçoit bien que le réalisateur puise ici dans ses souvenirs. Et puis, imperceptiblement, la tension monte pour atteindre, dans les dernières scènes du film, une force dramatique et émotionnelle intense... avant de trouver une conclusion apaisée.

On réalise alors, à la fin du film, que ce n'est pas une simple chronique que l'on a vue mais une véritable fresque, ample et grandiose, riche sans doute de plusieurs niveaux de lecture, et qui parvient à joindre l'intime à l'épique. Roma est un chef d'oeuvre envoûtant, aux images sublimes, qui laisse une empreinte durable sur le spectateur.

PS : Evidemment, je n'ai pas vu Roma au cinéma... puisqu'il n'est visible que sur Netflix. La firme frappe un très grand coup avec ce film... mais quel dommage de ne pas pouvoir pleinement en profiter en le voyant dans un salle de cinéma !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire