Une nuit dans un poste de police. Au cours d'une garde-à-vue, un tête-à-tête entre un commissaire et le témoin d'un meurtre, devenu le suspect numéro un.
Dès la première image, la première scène, on sait qu'on regarde un film de Quentin Dupieux (je ne vous en dirai rien, pour vous laisser la surprise) ! Travail précis sur l'image et la lumière, humour absurde et surréaliste, mise en abîme, tout y est !
De retour en France, après ses précédents films réalisés aux USA, Quentin Dupieux signe avec Au poste un hommage déjanté aux films noirs français des années 70-80, un sorte de Garde à vue loufoque et surréaliste. C'est probablement un film le plus immédiatement accessible que ses dernières réalisations (dont le génial et vertigineux Réalité), plus léger mais pas moins drôle que ses précédents films. L'image (comme toujours chez Dupieux, très soignée) à dominante beige donne un cachet vintage. Mais on retrouve surtout le ton si particulier du réalisateur, à travers des dialogues très drôles, génialement absurdes, et un scénario surréaliste qui enchaîne les situations cocasses et les mises en abîme, se jouant de la réalité, jusqu'à un dénouement inattendu et une scène post-générique pour nous dire, finalement, que tout ça n'est que du cinéma... ou pas ! Enfin si quand même...
Le casting est parfait, avec Benoît Poelvoorde en flic obtus et déterminé à obtenir les aveux de son suspect, Grégoire Ludig en témoin devenu suspect, incrédule devant ce qui lui arrive (et affamé !), mais aussi l'excellent Marc Fraize en flic stupide et suspicieux ou la pétillante Anaïs Demoustier (c'est pour ça !).
Au poste, c'est probablement la comédie française de l'année !
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