Parvana a onze ans. Elle vit à Kaboul, en Afghanistan, sous le régime des Talibans. Elle aime écouter les histoires que lui raconte son père, anciennement professeur et désormais lecteur et écrivain public. Mais un jour il est arrêté. Parvana décide alors de se couper les cheveux et de se faire passer pour un garçon, afin de venir en aide à sa famille et pouvoir au moins sortir acheter de la nourriture, et pour trouver un moyen de sauver son père.
Parvana est un très beau film d'animation, aux lignes claires et à l'histoire bouleversante. Entre conte et dure réalité, c'est le portrait touchant d'une jeune fille au pays des Talibans. C'est un film humaniste, poétique, engagé : à la fois éloge à l'éducation et la culture face à l'obscurantisme, plaidoyer pour l'émancipation des femmes opprimées, et évocation de la force de l'imaginaire face à la violence et l'injustice. Le film peut être vu par toute la famille ; il a une vertu éducative évidente. Sa force est de parvenir à évoquer avec justesse la condition dramatique des femmes sous le régime obscurantiste des Talibans avec une animation lumineuse et simple, accessible aux petits et grands. L'histoire est dure mais le film arrive à en dégager un certain espoir, dans son beau dénouement, illustré par la citation de Rûmi (poète mystique persan) qui termine le film : "Elevez vos mots et non vos voix. C'est la pluie qui fait pousser les fleurs, pas le tonnerre."
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