Le film est inspiré de l'histoire vraie de Mark Hogancamp, sauvagement agressé par une bande de jeunes et victime d'une amnésie totale : il ne se souvient de rien de sa vie avant son agression. Il va finalement se lancer dans la construction en miniature d'un village belge imaginaire durant la Seconde Guerre mondiale, dans lequel il met en scène ses habitants et les prend en photo. On y retrouve le capitaine Hogie, entouré de plusieurs femmes badass qui le protègent (et qui ont l'apparence des femmes qui comptent pour lui depuis son agression) face aux attaques des nazis.
Bienvenue à Marwen est un film inventif, drôle et touchant. On passe sans cesse du monde réel au monde imaginaire de son héros, dans lequel Mark trouve un refuge et où il projette ses luttes, ses traumatismes et ses espoirs.
Techniquement, c'est parfait, avec un usage maîtrisé de la motion capture. Une fois de plus, Robert Zemeckis parvient à mettre la technologie au service de l'émotion. D'autres seraient venus avec leurs gros sabots, appuyant avec force sur des thématiques contemporaines (stéréotypes des genres, accueil de la différence...). Zemeckis le fait avec classe et discrétion, privilégiant l'histoire et l'émotion. Car il y a de l'émotion, mais juste ce qu'il faut. Et l'histoire est touchante et drôle.
Enfin, il faut absolument mentionner la performance de Steve Carell dans le rôle de Mark, dont il incarne parfaitement la fragilité et les luttes. Génial !
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