Avant tout un drame familial, même s’il se construit sur un fond social. On s’intéresse moins à la radicalisation du fils dans un groupe violent d’extrême droite qu’à l’évolution de la relation intra-familiale que cela provoque.
(critique complète ic-dessous ou ici)
Pierre élève seul ses deux fils. Alors que Louis, le cadet, réussit brillamment ses études, pour Fus, l’aîné, c’est plus compliqué. En quête de repères, fasciné par la violence, il se rapproche de groupes d’extrême-droite, à l’opposé des valeurs de son père.
Jouer avec le feu, c’est avant tout un drame familial, même s’il se construit sur un fond social. On s’intéresse moins à la radicalisation du fils dans un groupe violent d’extrême droite qu’à l’évolution de la relation intra-familiale que cela provoque. Le choix peut, certes, frustrer ceux qui s’attendent à un film politique mais c'est d'abord un film sur l'amour paternel.
Le film interroge en particulier la responsabilité d’un père qui voit un de ses fils tourner mal. Il raconte son incapacité à l’empêcher et sa culpabilité de ne pas avoir réussi à le faire. Dans un tel contexte, comment l’amour peut-il subsister malgré tout, sous quelle forme, dans quelles conditions ?
Je trouve que le film souffre quand même de quelques longueurs et aurait gagné, peut-être, à être un peu plus resserré. Mais le drame est fort et pertinent.
On ne peut enfin qu'être admiratif de la prestation des acteurs. Vincent Lindon est habité, dans un de ces rôles véritablement faits pour lui. Il est entouré par deux formidables jeunes comédiens, déjà confirmés : Benjamin Voisin est encore une fois impressionnant, et Stefan Crépon, dans un rôle plus effacé, est remarquable.
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