Ingrid et Martha sont des amies de longue date qui se sont un peu perdues de vue depuis quelques années. Lorsque Martha apprend qu’Ingrid est atteinte d’un cancer, elle va la voir à l’hôpital. Un peu plus tard, alors que le cancer progresse, Ingrid va demander à Martha un service particulier…
La chambre d’à côté est un drame lumineux, profondément émouvant mais sobre et pudique, qui interroge notre rapport à la mort… et à la vie. Le récit permet d'évoquer la façon d’envisager la mort et la fin de vie, l'accepter ou non, l’affronter ou l’éviter. Il parle aussi, bien sûr, de la question de l’euthanasie. Sans être trop militant, le film se positionne quand même sur la question. A chacun de se faire sa conviction. Mais c'est aussi un film sur la vie et ce qui en fait la valeur et la fragilité, mais avec aussi ses regrets. Il parle de la force de l’amitié et la façon d’affronter ses peurs, notamment celles de la mort ou de la solitude.
Certes, le dispositif peut paraître un peu artificiel. Mais il donne au film une certaine dimension de fable qui lui convient finalement bien. L’épisode avec la police, vers la fin du film, n’est pas le plus réussi… mais le récit se termine de manière astucieuse et inattendue, et le plan final est très beau.
La réalisation est pleine d’empathie et de tendresse, mais aussi d’une maîtrise impeccable. La caméra d’Almodovar capte toujours ses actrices avec une grâce particulière, et Tilda Swinton et Julianne Moore sont tout simplement formidables. Enfin, Alberto Iglesias, complice de toujours, compose une bande originale parfaite, d’une grande sensibilité.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire