lundi 21 janvier 2019

Glass : le mythe du super-héros revisité avec malice

Après les événements relatés dans Split, David Dunn, l'homme incassable, traque la Bête, l'une des 23 personnalités de Kevin Crumb. Interceptés tous les deux par la police ils sont transférés dans le secteur sécurisé d'un hôpital psychiatrique où ils retrouve Elijah Price, le génie qui souffre du syndrome des os de verre. Les trois sont soumis à un nouveau traitement de la part d'une psychiatre qui va tenter de les convaincre qu'ils ne possèdent pas réellement des super-pouvoirs.

Après Split (sorti en 2016), Night Shyamalan referme une trilogie commencée il y a 19 ans avec Incassable. Il y revisite avec brio le mythe moderne des super-héros.

Le scénario de Glass est assez malin. Les choses se mettent en place lentement, les références aux deux premiers films s'enchaînent (il vaut mieux les avoir vu pour ne pas être trop perdu...) mais on sent bien qu'on ne nous dit pas tout... et que le réalisateur est en train de nous mener en bateau. Et, sans dévoiler la fin (non, je ne dirai rien !), disons que j'ai trouvé le dénouement vraiment réussi, et plutôt surprenant, bref, digne du réalisateur dans ses meilleurs films !

A partir d'un discours sur les comics et les super-héros, le film propose une réflexion sur la normalité et la différence, sur le pouvoir de la foi, et parle aussi d'héritage et d'hérédité.

Le film bénéficie d'une belle réalisation (plans, mouvements de caméra, travail sur les couleurs - la "patte" du réalisateur) et de bonnes interprétations des acteurs, à commencer évidemment par l'étonnant James McAvoy qui incarne avec virtuosité toutes les personnalités de Kevin !

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