lundi 31 janvier 2022

Une jeune fillle qui va bien : portrait lumineux d'une jeune fille juive en France au début des années 40

 
★★★☆

Un ton juste, avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité, dans ce portrait d’une jeune fille pleine de vie et d’espoir, avec en arrière-plan, l’ombre grandissante de la menace nazie. Le film veut tout entier se concentrer sur son personnage principal, il choisit la vie plutôt que la mort, l’amour plutôt que la haine, la lumière plutôt que l’obscurité…

(critique complète ci-dessous ou ici)

Irène est une jeune fille juive, elle a 19 ans et vit à Paris, en 1942. Sa passion, c’est le théâtre : elle veut devenir actrice et prépare le concours d’entrée au Conservatoire. Mais son insouciance et sa jeunesse pourront-ils triompher, ses rêves pourront-ils se réaliser, alors que les restrictions contre les Juifs s’intensifient et qu’un avenir plus sombre encore pointe à l’horizon ? 

Une jeune fille qui va bien est le premier film de Sandrine Kiberlain en tant que réalisatrice, qui trouve un ton juste, avec beaucoup de délicatesse et de sensibilité, dans ce portrait d’une jeune fille pleine de vie et d’espoir, avec en arrière-plan, l’ombre grandissante de la menace nazie. Le film veut tout entier se concentrer sur son personnage principal, il choisit la vie plutôt que la mort, l’amour plutôt que la haine, la lumière plutôt que l’obscurité… Ça ne veut pas dire que le film soit déconnecté de la réalité historique. Cette dernière est omniprésente, mais la plupart du temps laissée hors-champs. Évidemment, on se doute bien de la façon dont le film risque de se terminer… et même si le dénouement n’est que suggéré, la fin bouleversante et abrupte du film, après un dernier plan lumineux sur le regard pétillant et plein d’espoirs d’Irène, tombe comme un couperet terrible. 

La première réalisation de Sandrine Kiberlain est donc une réussite. Avec quelques jolies trouvailles de mise en scène (comme la scène du premier baiser ou la bouleversante scène finale). On sent qu’il y a sans doute pas mal de la réalisatrice dans le personnage d’Irène, et que son histoire fait probablement écho à son histoire familiale… 

La révélation du film, c'est son actrice principale : Rebecca Marder, jeune sociétaire de la Comédie Française. Magnifique, elle irradie le film de son charisme et de son énergie. 

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Une jeune fille qui va bien, un film de Sandrine Kiberlain
Avec Rebecca Marder, André Marcon, Anthony Bajon...


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