Ryad est un célèbre journaliste sportif à la télévision. Centré sur lui-même, il ne se soucie pas vraiment de son entourage. Moussa, un de ses frères, a quant à lui toujours été doux et conciliant envers tous. Un jour, il fait une chute et tombe sur la tête. Souffrant d’un traumatisme crânien, il passe son temps à dormir. Et quand il se réveille, il est méconnaissable : désormais sans filtre et agressif, il balance sans précaution ses quatre vérités à ses proches.
Les miens est une jolie chronique familiale, très personnelle puisque Roschdy Zem s’inspire de ce qui est vraiment arrivé à son propre frère, et il porte d’ailleurs aussi un certain regard autocritique sur lui-même. Alors même que la famille du film, comme celle de Roschdy Zem, est d’origine maghrébine, c’est une dimension qui n’est pas du tout mise en avant. Ça aurait pu être une famille auvergnate ou bretonne, ça n'aurait rien changé au film. C’est sans doute une force du film qui donne à son propos une dimension universelle autour de la famille, des liens qui unissent ses membres, de la communication pas toujours facile, y compris pour dire les choses essentielles.
Roschdy Zem a écrit son film avec Maïwenn. Et on sent bien la patte de cette dernière… peut-être même un peu trop (j’avoue que je ne suis pas toujours très fan…) avec ses scènes de groupe, bruyantes et animées, en plans séquences, où s’enchaînent les règlements de compte. Le film réserve quand même quelques jolies scènes, parfois drôles parfois touchantes, même si l’ensemble reste un peu sage.
Il faut encore ajouter que Sami Bouajila est formidable dans le rôle de Moussa !
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