Un passionnant thriller rural dans la campagne ukrainienne, une fresque tragique et âpre, filmée de manière magistrale. La mise en scène est virtuose, avec des plans séquences parfaitement maîtrisés, un remarquable travail sur le cadre et la lumière, qui créent parfois de véritables tableaux animés fascinants.
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Dans une région rurale d’Ukraine, non loin de la frontière roumaine, Pamfir retrouve sa famille après une longue absence au cours de laquelle il est allé travailler en Pologne. Lorsque son fils se voit mêlé à un incendie criminel, Pamfir, pour réparer le préjudice, se voit contraint de renouer, juste une fois, avec son passé trouble de contrebandier alors qu’il avait promis à sa femme de ne plus jamais le faire.
Le serment de Pamfir est un passionnant thriller rural dans la campagne ukrainienne, une fresque tragique et âpre, filmée de manière magistrale. La mise en scène est virtuose, avec des plans séquences parfaitement maîtrisés, un remarquable travail sur le cadre et la lumière, qui créent parfois de véritables tableaux animés fascinants. Le scénario met en place les différents éléments de la tragédie puis nous entraîne vers un destin qui semble inexorable, jusqu’à un formidable final au coeur d’un carnaval.
Dans cette campagne ukrainienne, pauvreté, contrebande, corruption, religion constituent un mélange explosif. Et même si le film et ses thématiques trouvent une résonance nouvelle à l’heure de la guerre en Ukraine, le récit garde une dimension universelle : une tentative de rédemption, la transmission familiale, un destin qui semble inéluctable, une lutte contre le mal, autour de soi ou en soi, tout cela donne au film une dimension presque mythologique.
Il faut aussi souligner la performance puissante de son acteur principal, Oleksandr Yatsenkyuk, impressionnant dans le rôle de Pamfir, ce personnage complexe et tiraillé à bien des égards.
Le serment de Pamfir est le premier film de Dmytro Sukholytkyy-Sobchuk. Un réalisateur à surveiller !
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