Le film est d'abord une réussite d'un point de vue esthétique, avec un Gotham crépusculaire et poisseux. Robert Pattinson campe de façon convaincante un Batman torturé, presque névrosé, obsédé par la vengeance. Une vision sombre, désespérée, presque apocalyptique du mythe. Le Batman de Matt Reeves est bien un Batman des années 2020… et un excellent film !
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Bruce Wayne, caché sous le masque de Batman, s’est forgé une réputation de justicier solitaire à Gotham City, avec pour seul allié de confiance, dans une ville gangrénée par le crime et la corruption, le lieutenant James Gordon. Il se met à la poursuite d’un mystérieux tueur qui s’en prend à l’élite de la ville et s’adresse directement à lui par des messages cryptés.
Le film est d'abord une réussite d'un point de vue esthétique, avec un Gotham crépusculaire, sombre et poisseux. Presque exclusivement nocturne, le film réserve quelques scènes très spectaculaires, parfois même inspirées (comme un incroyable combat dans la nuit simplement éclairée par la lumière des coups de mitraillette).
Dans cet univers sombre, et une ville gangrénée par le crime et la corruption, Robert Pattinson campe de façon convaincante un Batman torturé, presque névrosé, en tout cas en quête de lui-même, obsédé par la vengeance. Il est entouré par un excellent casting. Zoë Kravitz, féline, est sans doute la meilleure incarnation de Catwoman au cinéma. Jeffrey Wright est impeccable en flic intègre. Paul Dano est flippant, surtout quand il tombe le masque. Colin Farrell est méconnaissable en Pingouin. John Turturro est vénéneux en mafieux. Enfin, l’excellente bande originale composée par Michael Giacchino donne au film un parfait écrin sonore inquiétant.
Le mythe de Batman et son univers sombre posent de nombreuses questions, sur l’identité, la justice, l’intégrité… A-t-on besoin de masques pour être soi-même ? La justice peut-elle se nourrir de la vengeance ou cette dernière est-elle son ennemie ? Peut-on exercer le pouvoir tout en restant intègre ?
Sans égaler la référence de Nolan (en particulier dans The Dark Knight), Matt Reeves propose une vision originale et particulièrement sombre, très différente de la vision baroque de Tim Burton mais pas moins convaincante. Une vision sombre, désespérée, presque apocalyptique du mythe. Le Batman de Matt Reeves est bien un Batman des années 2020… et un excellent film !
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