Il faut bien-sûr saluer la reconstitution minutieuse et spectaculaire de l'événement mais pour faire un grand film de cinéma, il faut aussi un scénario qui nous emmène. Notre-Dame brûle impressionne, mais il ne m'a pas ému...
(critique complète ci-dessous ou ici)
Le 15 avril 2019, un gigantesque incendie se déclenche dans la cathédrale Notre-Dame de Paris. C’est la sidération : Notre-Dame brûle ! Une course contre la montre s’engage pour les pompiers s’ils veulent sauver le monument, joyau et emblème de Paris.
Notre-Dame brûle me laisse sur une impression mitigée… Le film impressionne par sa reconstitution spectaculaire mais il peine à convaincre par le scénario qui entoure cette reconstitution.
Là où le film est convaincant, c’est quand il décrit l'assaut des flammes sur la cathédrale, tel un monstre terrifiant et destructeur. Notre-Dame devient un personnage à part entière qu’il faut sauver alors que ses charpentes brûlent, ses murs s’écroulent et ses gargouilles crachent du plomb liquide…
Le film est intéressant aussi dans l’évocation de l’enchaînement des événements, avec des obstacles et des contretemps parfois invraisemblables (mais vrais !), où la survie de Notre-Dame ne tient qu’à un fil, celui de l’héroïsme de quelques pompiers.
Là où le film est franchement moins convaincant, c’est dans le scénario qui entoure cette reconstitution. Des idées intéressantes sont à peine esquissées alors qu’elles auraient mérité d’être développées, comme la gestion des médias et des politiques (pour lesquels les pompiers ont fabriqué un faux QG pour ne pas être dérangé dans leurs opérations !) ou la première expérience d’un feu par des jeunes pompiers. D’autres idées ont un intérêt discutable (ça peut passer pour la petite fille qui veut absolument allumer une bougie dans l’église, c’est moins le cas pour la mamie qui, tout au long du film, appelle les pompiers pour sauver son chat). Et il y a surtout dans le film quelques envolées lyriques voire mystiques que je n’ai pas toujours trouvé du meilleur goût (le prêtre qui semble marcher sur l’eau dans la cathédrale…).
Il faut bien-sûr saluer la reconstitution minutieuse et spectaculaire de l'événement mais pour faire un grand film de cinéma, il faut aussi un scénario qui nous emmène. Notre-Dame brûle impressionne, mais il ne m'a pas ému...
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