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On ne va pas voir un film de Stéphane Brizé pour se fendre la poire… c'est un cinéma social, réaliste, dur. Mais là, j'ai tout simplement été bouleversé. Le va-et-vient entre la vie professionnelle et la vie privée de son personnage principal rythme tout le film et suscite une émotion intense.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Philippe, directeur d’une entreprise appartenant à un grand groupe industriel international, est en train de divorcer avec sa femme. Leur couple n’a pas survécu à la pression du travail… Au même moment, la direction du groupe lui demande de mettre en oeuvre un plan social et de licencier 10% de son personnel.
On ne va pas voir un film de Stéphane Brizé pour se fendre la poire… c'est un cinéma social, réaliste, dur. Mais là, j'ai tout simplement été bouleversé. Un autre monde est le portrait d’un homme pris dans un étau, entre les responsables du siège, national et international d’une part, et les employés de son entreprise d’autre part. Un homme qui, par ailleurs, voit sa vie privée en train de se briser. Ce va-et-vient entre la vie professionnelle et la vie privée rythme tout le film et suscite une émotion intense. Il y a dans le film à la fois une colère pour un système inhumain et une compassion pour son personnage principal. La fin du film n'est pourtant pas sans espoir : un très beau dernier plan peut laisser espérer le retour possible d'un équilibre perdu, même s'il est incertain.
La musique discrète mais remarquable de Camille Rocailleux soutient à merveille l'émotion du film, émotion prolongée par la chanson du générique de fin : Les gens qui doutent d'Anne Sylvestre. Un choix inspiré !
Vincent Lindon, acteur fétiche de Brizé, est immense. A noter aussi, dans un second rôle, celui du fils de Philippe, Anthony Bajon, qui est une fois de plus extraordinaire.
Un autre monde est un film d'une force incroyable. Le coup de cœur cinéma auquel je ne m'attendais pas !
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