Un film étonnant, un portrait d’Elisabeth d’Autriche aux antipodes de la Sissi impératrice qu’on voit dans les films des années 50. Si la reconstitution de l’époque est rigoureuse, et la figure de Sissi peut-être plus proche de la réalité, le film s’autorise quelques anachronismes et ose une réécriture de l’histoire pour la faire entrer en résonance avec notre monde d’aujourd’hui.
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En 1877, Elisabeth d’Autriche (Sissi) fête son 40e anniversaire. Son unique rôle en tant qu’impératrice est de rester jeune et belle. Alors elle se plie à un régime sévère et traite durement son corps, mesurant au quotidien son tour de taille. Mais elle étouffe de ces contraintes… et commence à se rebeller de plus en plus.
Corsage est un film étonnant, un portrait d’Elisabeth d’Autriche aux antipodes de la Sissi impératrice qu’on voit dans les films des années 50. Si la reconstitution de l’époque est rigoureuse, et la figure de Sissi peut-être plus proche de la réalité, le film s’autorise quelques anachronismes tout à fait assumés, et ose une réécriture de l’histoire (notamment la fin du film) pour la faire entrer plus en résonance avec notre monde d’aujourd’hui, post-MeToo.
C’est un récit d’émancipation féminine un peu ambigu, loin de l'hagiographie, avec une Sissi ambivalente, entre soif de liberté et pulsion autodestructrice. C’est le portrait d’une femme qui étouffe, enfermée dans le rôle auquel les hommes la contraignent. Une femme libre mais qui se montre aussi dure, distante voire cruelle, notamment envers les domestiques.
Vicky Krieps, très impliquée dans le projet, est parfaite dans le rôle d’Elisabeth d’Autriche. A noter également : l'excellente bande originale composée et interprétée par Camille.
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