Un drame social poignant, filmé à la façon d'un thriller, pour dénoncer les nombreuses expulsions de logement en Espagne aujourd'hui. Plus largement, le film exprime aussi le mal être social global, la solitude et le besoin de solidarité et d'humanité, face à une administration froide et une société globalement indifférente. Un film coup de poing qui révèle un vrai problème social.
Rafa est un avocat très engagé socialement. Il est lancé dans une course poursuite pour retrouver la mère d’une fillette, sinon cette dernière lui sera retirée. Azucena, menacée d’expulsion de son logement, se bat pour ses droits, soutenue par un collectif citoyen. Pour tous les deux, les heures défilent…
A contretemps est un drame social poignant, filmé à la façon d'un thriller, pour dénoncer les nombreuses expulsions de logement en Espagne aujourd'hui. Plus largement, le film exprime aussi le mal être social global, la solitude et le besoin de solidarité et d'humanité, face à une administration froide et une société globalement indifférente.
Heureusement, des élans de solidarité existent, incarnés en particulier par le personnage de Rafa qui se démène… mais à quel prix, personnel et familial ?
Plusieurs histoires sont racontées, des histoires qui ne se croisent que très peu. Elles ont l'avantage d'évoquer plusieurs chemins possibles de précarité mais cela crée aussi une impression de dispersion dans le récit. Il me semble qu’il aurait probablement été préférable de se concentrer sur une histoire plutôt que d'en raconter autant…
Penélope Cruz, par ailleurs très investie dans la production du film, et Luis Tosar, intense, sont tous les deux remarquables. La réalisation de Juan Diego Botto, dont c'est le premier film, est nerveuse.
A contretemps est un film coup de poing qui révèle un vrai problème social. Aujourd’hui, l'Espagne détient le record européen du nombre d'expulsions et du nombre de logements vides. Un panneau à la fin du film souligne qu’il y a eu depuis dix ans 400 000 expulsions de logement en Espagne, une moyenne aujourd’hui de 160 expulsions par jour.
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