Olfa est tunisienne et mère de 4 filles. Sa vie et celle de ses filles n’est pas toujours facile. Un jour, ses deux filles aînées disparaissent et rejoignent l’Etat islamique en Libye. Pour raconter l’histoire d’Olfa et ses filles, la réalisatrice Kaouther Ben Hania convoque des actrices professionnelles, deux pour jouer le rôle des deux filles aînées, une pour jouer le rôle d’Olfa pour certaines scènes particulièrement difficiles. Le récit peut commencer.
L'histoire vraie que le film raconte est terrible, celle de la radicalisation de deux jeunes filles tunisiennes et la façon dont cela impacte leur mère et leurs deux soeurs plus jeunes. Une histoire qui en dit long sur la condition des femmes en Tunisie, et qui évoque les relations mère/filles, l'éducation, avec ce qui se transmet, parfois inconsciemment, de génération en génération, mais aussi la façon dont l'islamisme recrute, séduit et profite des failles. C’est une histoire qu’il est important de raconter.
C'est le procédé utilisé par la réalisatrice qui m'a perturbé et, pour tout dire, ne m'a pas du tout convaincu. Il y a bien quelques passages réussis, notamment lorsque les deux plus jeunes soeurs évoquent, devant leur mère, la façon dont cette dernière se conduisait avec elles ou les éduquait. Mais le va-et-vient incessant du témoignage à la reconstitution, du documentaire à la fiction, de la mère à l'actrice qui l'incarne… tout cela m'a un peu perdu et m'a surtout tenu complètement à distance. En réalité, le film ne m'a pas ému… un comble quand on considère l'histoire dramatique qui est racontée !
C’est à la fin du film, avec quelques images d’archives regardées par les deux jeunes sœurs ou un court dialogue entre Olfa et l'actrice qui l'incarne, que j’ai entrevu ce qu’aurait pu être le film et qui m'aurait sans doute vraiment touché...
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