Un film délicat et pudique, sur l'amour, le destin, le déracinement. Le récit est plein de retenue et de mélancolie, les deux personnages font face à des sentiments mélangés, entre regrets, résignation, nostalgie, interrogations. La réalisation est sobre et juste. Beaucoup de choses se passent dans le silence, par les corps hésitants, par les regards dérobés ou insistants.
(critique complète ci-dessous ou ici)
A 12 ans, Na Young et Hae Sung sont des amis d’enfance, très liés l’un à l’autre. Mais Na Young émigre en Amérique avec ses parents. 12 ans plus tard, il se reconnectent par hasard, via Facebook. Na Young s’appelle désormais Nora et vit à New-York, Hae Sung est toujours en Corée du Sud. Après quelque temps d’échange à distance, ils coupent le contact. Encore 12 ans plus tard, ils se retrouvent à New-York. Nora est mariée. Hae Sung vient à New-York pour la voir. Ils retrouvent confrontés à ce qu’ils auraient pu devenir si les choses s’étaient passées autrement…
Past Lives est un film délicat et pudique, sur l'amour, le destin, le déracinement. Le récit est plein de retenue et de mélancolie, les deux personnages font face à des sentiments mélangés, entre regrets, résignation, nostalgie, interrogations.
Le film parle des choix qu’on subit ou qu’on assume, ici en l'occurrence dans une relation amoureuse. Des choix qui façonnent notre destin et impactent celui des autres. Nora n'a pas choisi de quitter la Corée, elle a suivi ses parents. Mais l’Amérique alimentait aussi ses rêves et ses ambitions. Leurs retrouvailles à distance, douze ans après, était peut-être une occasion manquée. Qui sait ? Et encore douze ans plus tard, les jeux sont faits, les choix assumés, impossible de revenir en arrière… et pourtant. Que se serait-il passé si…
Face à ces questions insolubles, on se raccroche à des présumées vies passées et d’hypothétiques vies futures… pour se consoler du passé, se rassurer pour l'avenir, et accepter le présent.
J’ai aussi trouvé intéressant le personnage du mari de Nora, sa posture, son attitude… La façon dont les retrouvailles des deux amis d’enfance l’interroge lui-même, dans son couple, dans sa relation à sa femme.
La réalisation est sobre et juste. Beaucoup de choses se passent dans le silence, par les corps hésitants, par les regards dérobés ou insistants… Et à cet égard, la scène finale, assez déchirante, est belle.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire