Un thriller apocalyptique et paranoïaque efficace, qui puise dans les peurs contemporaines d’un effondrement de la civilisation. (...) La bonne idée de l’histoire, c’est d’évoquer ce scénario de fin du monde depuis un presque huis-clos de quelques personnages isolés qui ne savent rien, ou presque, de ce qui se passe autour d’eux.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Amanda et Clay, avec leurs deux enfants adolescents, Archie et Rose, prennent quelques jours de repos à la campagne, dans une belle maison avec piscine qu’ils ont loué. Un soir, George et sa fille Ruth frappent à la porte. George affirme qu’il est le propriétaire de la maison et qu’ils ont besoin d’être hébergés. Il n’y a plus de réseau téléphonique, plus d’Internet, plus de télévision… et ce n’est pas la seule chose étrange qu’ils ont constaté. Il semblerait que tout le pays ait été victime d’une cyberattaque d’envergure inédite…
Réalisé par Sam Esmail, le créateur de la géniale série Mr Robot, Le monde après nous est un thriller apocalyptique et paranoïaque efficace, qui puise dans les peurs contemporaines d’un effondrement de la civilisation. Il évoque notre dépendance des technologies numériques, le survivalisme, la manipulation de l’information, les peurs du terrorisme, les traumatismes du confinement, mais aussi l’égoïsme et les suspicions qui émergent en temps de crise.
Car la bonne idée de l’histoire, c’est d’évoquer ce scénario de fin du monde depuis un presque huis-clos de quelques personnages isolés qui ne savent rien, ou presque, de ce qui se passe autour d’eux. Le procédé permet d’entretenir le mystère et le suspense jusqu’au bout, tout en proposant un point de vue assez grinçant et pessimiste sur la nature humaine.
Même si la réalisation abuse un peu d’effets de caméra inutiles et excessifs, le récit est assez remarquablement anxiogène et malin. C’est ce qu’on attend d’un tel film et c’est donc tout à fait réussi.
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