Plus qu’un simple biopic, Maestro est avant tout le portrait d’un couple. Bradley Cooper choisit en effet d’évoquer la figure du grand musicien sous l’angle de son histoire d’amour avec Felicia, son épouse. Une histoire d’amour intense et profonde, mais aussi compliquée et tragique. Un très beau film.
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Le film évoque le grand chef d'orchestre et compositeur américain Leonard Bernstein, et le couple qu'il formait avec son épouse, Felicia Montealegre Cohn Bernstein.
Plus qu’un simple biopic, Maestro est avant tout le portrait d’un couple. Bradley Cooper choisit en effet d’évoquer la figure du grand musicien sous l’angle de son histoire d’amour avec Felicia, son épouse. Une histoire d’amour intense et profonde, mais aussi compliquée et tragique. Car si Leonard Bernstein aimait profondément sa femme, et leurs trois enfants, il était aussi homosexuel… et Felicia le savait fort bien, dès le début. Comment leur couple pourrait-il s’en accommoder et tenir bon ? Sans compter qu’en tant qu’artiste, à fleur de peau, Leonard Bernstein était aussi tourmenté, avec des comportements parfois autodestructeurs.
Le travail de chef d’orchestre, de compositeur, son oeuvre de pédagogue sont très rapidement évoqués dans le film mais le récit se centre sur son histoire d’amour avec Felicia. Le film parcourt plus de quarante ans de la vie du musicien, à partir de ses débuts fracassants de chef en 1943, à l’âge de 25 ans, lorsqu’il remplace au pied levé le chef Bruno Walter dans un programme radiodiffusé dans toute l'Amérique. Le récit avance par ellipses successives, parfois saisissantes, d’abord avec une image en 4/3 et en noir et blanc pour les premières années, puis en couleur pour les années de la maturité (et aussi de crises dans le couple), l’image s’élargissant encore pour les dernières minutes du films, évoquant rapidement les dernières années du musicien, après la mort de son épouse.
Le travail du réalisateur est remarquable, avec un souci esthétique poussé et une mise en scène assez sophistiquée, qui offre quelques moments d’une grande intensité.
Bradley Cooper est étonnant dans le rôle de Bernstein, avec un mimétisme bluffant, et une crédibilité remarquable en tant que chef d’orchestre. Le point culminant étant la longue scène, de plus de six minutes, presque en plan séquence, où il dirige le final sublime de la deuxième symphonie de Mahler. Un moment tout simplement magique, qui se termine de façon bouleversante.
Quant à Carey Mulligan, elle est, comme toujours aurais-je envie de dire, tout simplement prodigieuse, lumineuse, poignante.
Et puis il y a aussi beaucoup de musique dans le film, essentiellement celle de Bernstein bien sûr, mais aussi celle de Mahler.
Un très beau film.
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