★★★★
Une histoire toute simple, traitée de façon naturaliste, avec un formidable travail sur l'image : le cadrage, la photographie, c’est magnifique. Mais le film est aussi et surtout une histoire d'amour inattendue, belle et tragique. Un récit pudique, sobre et poignant. Infiniment triste… et infiniment beau.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Youtie est un pauvre paysan, travailleur mais peu bavard, délaissé par les siens. Guiying est une femme qui souffre des sequelles des nombreuses violences qu’elle a subies dès l’enfance. Leurs familles respectives s’entendent pour arranger un mariage entre les deux, plus pour se débarrasser d’eux qu’autre chose…
Le retour des hirondelles est un drame rural en Chine, aujourd'hui. Une histoire toute simple, traitée de façon naturaliste, avec un formidable travail sur l'image : le cadrage, la photographie, c’est magnifique. Mais le film est aussi et surtout une histoire d'amour inattendue, belle et tragique. Un récit pudique, sobre et poignant. Infiniment triste… et infiniment beau.
L’histoire raconte la rencontre improbable de deux deux êtres meurtris par la vie, et par leur famille qui les méprise. Le couple qu’ils forment à leur insu, à la suite d’un mariage arrangé, vit dans la misère. Mais ils vont petit à petit découvrir la tendresse et entrevoir le bonheur comme une possibilité inespérée. C'est bouleversant. D’autant qu’un destin implacable semble planer sur le couple, symbolisé par les pelleteuses qui attendent devant la maison qu'ils vont détruire alors que le couple doit la quitter, le propriétaire voulant récupérer la prime donnée par le gouvernement pour toute maison inhabitée que l’on détruit. Pour cacher la misère, ou la nier. Un cynisme qu’on retrouve avec la seule famille riche du film, membre du parti, et dont le fils parade en BMW au milieu des paysans avec leur âne.
Cette histoire d’amour déchirante est donc aussi un film politique… qui a d’ailleurs été censuré en Chine !
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