Un film hommage à Jallal Hami, le frère du réalisateur, qui est mort dans les circonstances évoquées dans le film. Le récit d’un destin qui illustre une certaine idée de l'intégration, pleinement assumée, sans pour autant renier ses origines.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Au cours d’un “bahutage”, un rituel d’intégration dans l’Ecole Militaire de Saint-Cyr, Aïssa, 23 ans, meurt accidentellement. Alors que l’armée peine à reconnaître sa responsabilité, Ismaël, son grand frère, se bat pour la vérité. Ses souvenirs avec son frère refont surface, de leur enfance en Algérie aux derniers moments partagés à Taïwan.
Inspiré d’un fait divers réel, Pour la France est d’abord un film hommage à Jallal Hami, le frère du réalisateur, qui est mort dans les circonstances évoquées dans le film. La première scène, immersive, nous fait vivre le fameux bahutage qui a conduit à la mort du militaire, par noyade. Nous suivons ensuite le combat de son frère (excellent Karim Leklou) et les souvenirs qu’il partage avec lui.
Le film a aussi incontestablement une dimension politique, non pas tellement par son évocation, très sobre, de l'institution militaire et de ses mécanismes d'autoprotection, mais surtout par le récit d’un destin qui illustre une certaine idée de l'intégration, pleinement assumée, sans pour autant renier ses origines.
Une des forces incontestables du film, c'est son propos nuancé, qui refuse les caricatures, les manichéismes et toute instrumentalisation. C’est aussi probablement sa limite, pour un film hommage qui manque peut-être un peu d’aspérités… Mais ça reste un beau film, qui parvient à véhiculer un message positif à partir d’un fait divers tragique.
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