★★★★
De son vivant est un film bouleversant, un mélodrame lumineux qui regarde la mort en face et choisit la vie, jusqu’au bout. Emmanuelle Bercot, la réalisatrice, assume pleinement le genre du mélodrame. On pleure, forcément, devant cette histoire poignante, filmée avec intensité. Mais la mort fait partie de la vie et il est capital de savoir dire au-revoir pour partir en paix.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Benjamin est professeur de théâtre. A 40 ans à peine, il apprend qu’il est condamné par la maladie : on lui a diagnostiqué un cancer incurable. Sa mère n’arrive pas à l’accepter et veut encore croire à l’impossible. Le Docteur Eddé et son équipe vont les accompagner jusqu’à la fin, pour apprivoiser la maladie et aider Benjamin à partir en paix.
De son vivant est un film bouleversant, un mélodrame lumineux qui regarde la mort en face et choisit la vie, jusqu’au bout. Emmanuelle Bercot, la réalisatrice, assume pleinement le genre du mélodrame. On pleure, forcément, devant cette histoire poignante, filmée avec intensité (et malgré une ou deux ficelles narratives peut-être un peu discutables, notamment avec Eugénie, l’infirmière). Mais la mort fait partie de la vie et il est capital de savoir dire au-revoir pour partir en paix. Le film est d’ailleurs aussi un bel hommage aux équipes soignantes qui accompagnent avec dévouement et humanité les patients en fin de vie.
C’est un véritable cancérologue, le Docteur Gabriel Sara, qui incarne le Docteur Eddé et le film est directement inspiré de ses méthodes de travail. Il trouve les mots juste pour accompagner l’équipe soignante qu’il réunit en groupes de parole pour exprimer leur désarroi (et chanter du gospel !), pour aider les proches à laisser partir le malade, l’autoriser à mourir, et pour inviter le patient à “nettoyer le bureau de sa vie” avant de partir. Pour cela, il évoque cinq choses à dire avant de partir : je te pardonne, pardonne-moi, merci, je t'aime, au revoir.
De son vivant est donc aussi une belle leçon de vie, qui a le courage de regarder la mort en face. Il affirme avec force qu’on peut donner du sens à sa vie, jusque dans nos dernières minutes d’existence. On peut aimer et être aimé, on peut pardonner et se réconcilier, on peut vivre jusqu’à son dernier souffle.
Quant à Benoît Magimel, il est tout simplement magistral dans le rôle de Benjamin.
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