D’un cynisme grinçant dans sa première partie, le film commence comme une comédie qui manie avec brio le sarcasme, qui plus est avec d'excellents comédiens. Les dialogues sont savoureux et on rit beaucoup ! Et puis lorsque le film bascule, on ne rit plus du tout. Le choc est brutal.
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Au même moment en France, un couple de retraités surendettés tente de remporter un concours de rock, un ministre est soupçonné de fraude fiscale et une jeune adolescente rencontre un détraqué sexuel.
Le film est interdit en salles aux moins de 12 ans… ça ne m’aurait pas choqué qu’il soit interdit aux moins de 16 ans ! Car s’il commence comme une comédie grinçante, il bascule dans l’horreur, de façon très brutale, avec quelques scènes qui sont difficilement supportables. Ce n’est vraiment pas pour tout public !
D’un cynisme grinçant dans sa première partie, le film commence comme une comédie qui manie avec brio le sarcasme, qui plus est avec d'excellents comédiens. Les dialogues sont savoureux (les délibérations du jury d’un concours de rock, le plan média du ministre des finances et les stratégies de son conseiller, le dîner d’anniversaire au restaurant…) et on rit beaucoup (même si parfois on rit jaune) ! Et puis lorsque le film bascule, on ne rit plus du tout. Le choc est brutal.
Le personnage commun aux trois récits, c’est Alexandre, un avocat cynique et râleur qui s’initie aux coulisses de la politique, mais le personnage central est peut-être plutôt Louise, la jeune adolescente. C’est avec elle que le récit atteint son paroxysme, qu’il bascule et prend une dimension inattendue, poussant le bouchon très loin. C’est aussi avec elle que le film se termine, avec une lueur d’espoir ? Celle d’une jeunesse qui ne voudrait pas se laisser faire, qui ferait face aux monstres et s’unit dans la lutte. A moins que ce final assez surprenant soit une ultime pirouette douce-amère, teintée d’une ironie désenchantée. Cynique jusqu’au bout.
Oranges sanguines est un film perturbant, qui crée un vrai malaise. C’est un film éminemment politique, une sorte d’autopsie trash d’une société malade, dénonçant l’impunité des élites, un système qui finit par broyer les petits et les plus faibles, une société hypocrite, cynique et désenchantée, agressive et violente. Une société malade qui crée ses propres monstres qu’elle ne peut contrôler.
Pas sûr que le film propose des solutions… mais il met le doigt, et bien plus que cela, là où ça fait mal !
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