Des vies se croisent, des drames se jouent, des relations se nouent et se dénouent. Comment vivre en parent, en enfant, en frère ou en voisin, avec ses regrets, sa culpabilité, ses peurs ou les fantômes de son passé ? Et on perçoit toujours, en filigrane, le besoin vital mais aussi la difficulté d’aimer…
(critique complète ci-dessous ou ici)
Le film s’ouvre sur un accident dramatique qui va bouleverser la vie de ceux qui sont impliqués ou en sont témoins, et de leurs proches. C’est le premier d’une série d'événements qui va transformer l’existence des habitants d’un immeuble de trois étages (tre piani en italien) à Rome.
Dans ce film choral où l’action se déroule sur dix ans, des vies se croisent, des drames se jouent, des relations se nouent et se dénouent. Comment vivre en parent, en enfant, en frère ou en voisin, avec ses regrets, sa culpabilité, ses peurs ou les fantômes de son passé ? Le récit est découpé en trois grandes parties, séparées chacune de cinq ans. On reconstitue alors le récit, devinant les pièces manquantes, discernant les conséquences des événements et des choix qui orientent les vies. Et on y perçoit toujours, en filigrane, le besoin vital mais aussi la difficulté d’aimer…
Par une mise en scène sobre, mais toujours pleine de finesse et de subtilité, Nanni Moretti sait comme personne évoquer les vies qui se jouent dans le quotidien et l’intime. Il y a quelque chose de nostalgique, et même d’assez triste, dans Tre Piani. Mais la lumière n’est pas loin. Même s’il faut parfois des années pour y parvenir. Même s’il faut traverser des épreuves pour finalement la laisser nous atteindre.
Ajoutons enfin que ces chroniques intimes et ces problèmes de voisinage dans un immeuble ne sont pas sans un écho plus large à la difficulté du vivre ensemble, avec nos voisins de tous les jours, plus ou moins différents, plus ou moins proches, lorsque les relations sont polluées par la peur ou la suspicion.
Bref, Tre piani, c’est Nanni Moretti comme on l’aime !
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