Le film secoue, en nous plaçant au plus près de son personnage principal, avec sa détresse, sa solitude, cherchant en vain de l’aide, ne rencontrant que mépris, jugement ou peur, alors que les semaines s'égrènent à l’écran.
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En France, en 1963, Anne est une étudiante brillante promise à un bel avenir. Mais elle tombe enceinte et tout s’écroule pour elle. Elle ne veut pas garder l’enfant… mais l’avortement est interdit et passible de prison. Prête à tout, elle va chercher de l’aide…
L’événement est une adaptation du roman autobiographique éponyme d’Annie Ernaux. Le film nous plonge dans une époque, pas si lointaine, où les femmes étaient essentiellement destinées à devenir mère au foyer. Nous sommes avant la légalisation de la pillule contraceptive, et tout avortement est interdit… Dans ce contexte, lorsqu’une femme tombe enceinte, elle n’a pas d’autre choix que de garder l’enfant, avec tout ce que cela implique socialement, ou alors elle se tourne vers des solutions clandestines ou utilise des méthodes artisanales extrêmement dangereuses. L’événement évoque cette réalité de façon frontale, filmant au plus près son personnage central. Et ça donne un film choc, intense et dur. Tout en restant assez pudique, il se veut réaliste, avec plusieurs scènes assez crues et d’autres éprouvantes, dont une scène terrible d'un avortement clandestin et ses conséquences.
Le film secoue, en nous plaçant au plus près de son personnage principal, (remarquablement interprété par la jeune Anamaria Vartolomei) avec sa détresse, sa solitude, cherchant en vain de l’aide, ne rencontrant que mépris, jugement ou peur, alors que les semaines s'égrènent à l’écran. La réalisation d'Audrey Diwan impressionne quant à sa capacité à créer, un peu, ces mêmes sentiments chez le spectateur. On ne sort pas indemne du film... qui nous fait réfléchir, non pas simplement à l'avortement en général, mais à la détresse des femmes qui sont concernées, et à la façon dont certaines normes sociales peuvent encore l'accentuer.
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