lundi 1 novembre 2021

Last Night in Soho : un exercice de style brillant, entre thriller, cauchemar et histoire de fantômes.


★★★☆
Last Night in Soho est un exercice de style brillant, dans une ambiance sixties envoûtante. La réalisation d’Edgar Wright est virtuose : les jeux de miroir, les lumières, les effets visuels… c’est éblouissant, en particulier dans sa partie centrale, avec en plus une playlist de folie

(critique complète ci-dessous ou ici)
 

Eloise, une jeune fille passionnée de mode, apprend qu’elle est acceptée dans une école de styliste à Londres. Elle quitte sa campagne, où elle a grandi, pour réaliser son rêve. Alors qu’elle s’est installée dans une chambre, elle fait un rêve récurrent où elle se retrouve dans les années 60. Elle y fait la connaissance de Sandie, une jeune fille qui est prête à tout pour devenir chanteuse. Alors que le rêve devient de plus en plus réel pour Eloise, le destin de Sandie devient une obsession pour elle, jusqu’à hanter son présent. 

Last Night in Soho est un exercice de style brillant, entre thriller, cauchemar et histoire de fantômes, dans une ambiance sixties envoûtante. La réalisation d’Edgar Wright est virtuose : les jeux de miroir, les lumières, les effets visuels… c’est éblouissant, en particulier dans sa partie centrale, avec en plus une playlist de folie. Ça devient sans doute un peu plus classique à la fin, alors que la tension est à son paroxysme. 

C’est aussi un film qui évoque le passage à l’âge adulte pour une jeune fille de province, fascinée par les années 60 qu’elle connaît par la musique et les vinyls de sa grand-mère, qui l’a élevée après le décès de sa mère. Un passage à l’âge adulte qui doit passer par le désenchantement d’un passé idéalisé, et la découverte d’une réalité bien plus sombre qu’elle ne l’imaginait, hier comme aujourd’hui. 

Il y a enfin, derrière le thriller d’épouvante, une indéniable dimension féministe : on est clairement dans un film post #MeToo. 

Le film est porté par deux formidables jeunes actrices. On connaît déjà bien le talent et le magnétisme d’Anya Taylor-Jones (The Witch, Split, Le jeu de la dame), on connaît sans doute moins Thomasin McKenzie (déjà rencontrée dans Jojo Rabbit). Elle crève l’écran ici, avec un jeu très intense. A noter également, au niveau casting, la présence de Diana Rigg (l’iconique Emma Peel de Chapeau melon et bottes de cuir) pour son dernier rôle au cinéma.

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Last Night in Soho, un film d'Edgar Wright


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