Un film étonnant, une sorte d’anti-western intimiste, sobre et réaliste. Un western sans les poncifs du genre pour une évocation sans concession de la vie des pionniers. Le rythme est lent, contemplatif, le procédé assez minimaliste, au risque d’être un peu aride parfois, mais les images sont très belles.
(critique complète ci-dessous ou ici)
En Oregon, terre encore sauvage, au début du XIXe siècle, Cookie Figowitz est un humble cuisinier qui va de lieu en lieu. Alors qu’il accompagne une compagnie de trappeurs, il fait la rencontre par hasard de King-Lu, un immigrant d’origine chinoise. Ils se lient tous deux d’amitié et se lancent dans un modeste commerce de beignets qui rencontre un franc succès. Leur secret : le lait qu’ils tirent clandestinement de la première vache introduite sur le territoire et propriété d’un notable de la région.
First Cow est un film étonnant, une sorte d’anti-western intimiste, sobre et réaliste. Un western sans les poncifs du genre pour une évocation sans concession de la vie des pionniers. Le rythme est lent, contemplatif, le procédé assez minimaliste, au risque d’être un peu aride parfois, mais les images sont très belles.
Le film revisite le mythe fondateur américain, loin des grandes chevauchées conquérantes et triomphantes. Mais le récit contient en germe toute l’Amérique et ses travers : capitalisme, propriété privée, individualisme…
First Cow c’est aussi une histoire d’amitié entre deux personnages en marge qui s'associent pour rêver ensemble un avenir meilleur. Une certaine version du rêve américain… qui ne se termine pas forcément bien mais une amitié dont le sort tragique traverse les âges et parvient jusqu’à nous (le magnifique dernier plan qui fait écho à la scène d’ouverture).
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