Les intranquilles est un drame intime poignant mais aussi et surtout une histoire d'amour bouleversante, à l'épreuve terrible d'une maladie dont on ne guérit pas. Le film est illuminé par l’interprétation de ses deux acteurs principaux.
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Les intranquilles est un drame intime poignant mais aussi et surtout une histoire d'amour bouleversante, à l'épreuve terrible d'une maladie dont on ne guérit pas. Le film est illuminé par l’interprétation de ses deux acteurs principaux : une Leïla Bekhti intense et juste, et un Damien Bonnard tout simplement impressionnant dans un rôle très physique.
Grâce à la mise en scène dynamique et parfaitement maîtrisée de Joachim Lafosse, on est en immersion dans une famille faisant face au trouble bipolaire du père. On assiste, d’abord discrètement puis avec plus d’évidence, à la montée progressive mais inexorable d’une tension chez Damien, qui le pousse à l'hyperactivité, dans une fuite en avant intense, violente, jusqu'à devenir incontrôlable. On voit aussi un amour sincère et authentique être fragilisé, mis en danger, à la limite du point de rupture. L’amour peut-il survivre à la succession épuisante des phases d’exaltation et de dépression ? Le film se garde de répondre de manière définitive à cette question, en préférant proposer un portrait nuancé et d’une grande justesse d’un couple, le portrait d’un artiste peintre dont on se demande si le processus créatif est un refuge ou une fuite dangereuse, le portrait d’une femme qui de toutes ses forces, jusqu’à leurs limites, veut garder espoir, par amour.
Un film poignant et juste, dont le titre évoque parfaitement le trouble dont il parle, tant pour celui qui en souffre que pour ceux qui l’entourent.
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