A Katmandou, un reporter japonais du nom de Fukamachi croit reconnaître Habu Jôji, un alpiniste disparu depuis quelques années, tenant entre ses mains un appareil photo. Ce dernier pourrait avoir appartenu à George Mallory qui, en 1924, est décédé en tentant l’ascension de l’Everest. Fukamachi se lance alors à la recherche de Habu. La pellicule dans cet appareil photo pourrait-elle apporter la preuve que Mallory a été le premier homme à atteindre le toit diumonde, bien avant Edmund Hillary en 1953 ?
Adaptation française d’un manga de Jirô Taniguchi, Le sommet des dieux est un film d’animation de toute beauté. Son esthétique est inspirée du manga d’origine mais Patrick Imbert, le réalisateur, se l’est complètement appropriée. Et c’est formidablement réussi, avec des paysages grandioses d’un réalisme époustouflant, des scènes impressionnantes (tempêtes de neige, avalanches, chutes...), parfois des plans étonnants, et vertigineux, que seule une animation peut permettre.
L’histoire est passionnante, le scénario haletant, en particulier tout le long de l’ascension de l’Everest. Et le tout est porté par une fort belle bande originale composée par Amine Bouhafa. Bref : une brillante réussite !
Ajoutons que le film a aussi une portée existentielle où l’ascension devient comme une métaphore de la vie. Pourquoi vouloir défier les éléments naturels, monter toujours plus haut, dans des conditions toujours plus difficiles ? Pourquoi… sinon pour se sentir vivre, au risque de mourir ?...
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