★★★★
Adam McKay n’a pas l’habitude de faire dans la demi-mesure dans ses films… On retrouve le ton grinçant et la dimension politique du réalisateur de The Big Short ou de Vice, mais cette fois, le film va plus loin dans la satire et assume pleinement le ton de la farce et de la caricature. Mais toute ressemblance avec notre monde moderne est loin d’être une coïncidence !
(critique complète ci-dessous ou ici)
Kate Dibiasky, une doctorante en astronomie, découvre une nouvelle comète. Alors qu’elle partage sa découverte avec le Dr Mindy, tous deux se rendent compte que la trajectoire de la comète la dirige directement vers la Terre. Les données sont formelles : dans 6 mois, sa chute va provoquer l’extinction de l’humanité. Le Dr Mindy et Kate vont alors se rendre à Washington pour prévenir la présidente des USA de la catastrophe imminente…
Adam McKay n’a pas l’habitude de faire dans la demi-mesure dans ses films… et Don’t look up le confirme. On retrouve le ton grinçant et la dimension politique du réalisateur de The Big Short ou de Vice, mais cette fois, le film va plus loin dans la satire et assume pleinement le ton de la farce et de la caricature. Mais toute ressemblance avec notre monde moderne est loin d’être une coïncidence ! Le film entend clairement dénoncer, en les tournant en dérision, les multiples dérives médiatiques qu’on peut connaître de nos jours, sur les réseaux sociaux et les autres médias, avec les fake news, les théories du complot, l’information spectacle, mais aussi le populisme, la mégalomanie, le mépris du peuple par les élites, les calculs politiciens ou le dictat des intérêts économiques… Tout y passe !
On perçoit derrière les personnages du film les figures d’un Trump, d’un Elon Musk ou d’un Steve Jobs. Au niveau des références cinématographiques, on pense forcément au Dr Folamour de Stanley Kubrick ou à Mars Attacks de Tim Burton, ou à des films catastrophe comme Armageddon par exemple, avec aussi certains accents pouvant rappeler un épisode de Black Mirror. Mais le tout est passé à la moulinette de la satire à la sauce McKay. C’est très drôle, parfois délirant, ça va à 100 à l’heure… mais le rire laisse aussi un goût amer. Car le message est clair : la comète est une métaphore à peine voilée de la menace écologique qui pèse sur notre planète. Et l’attitude des personnages du film évoque le déni et la fuite en avant qu’on retrouve encore le plus souvent aujourd’hui.
Certains trouveront probablement que le réalisateur en fait un peu trop… mais c’est le jeu de ce genre de film, et on ne peut nier qu’il met bien le doigt là où ça fait mal ! Et c’est bigrement efficace ! Et en plus de la satire et du film à thèse, la fin du long-métrage parvient à être touchante et émouvante (avec même une certaine dimension spirituelle assez étonnante). Un tour de force !
Ajoutez à cela un casting de malade : Leonardo Dicaprio, Jennifer Lawrence, Cate Blanchett, Meryl Streep, Jonah Hill, Mark Rylance, Ron Perlman, entre autres… et vous obtenez un film à ne vraiment pas rater !
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