mercredi 22 décembre 2021

Matrix Resurrections : un retour inespéré dans la Matrice !

 
★★★★

On retrouve, bien-sûr, les ingrédients qui ont fait la renommée de cette saga culte de la pop culture... Mais il y a quelque chose qui change tout dans ce nouveau film, c’est l’autodérision. On pouvait peut-être reprocher à la trilogie d’origine de se prendre un peu trop au sérieux. Ici, l’humour, le décalage et l’autodérision sont très présents. Et c’est un vrai plaisir !

(critique complète ci-dessous ou ici)

Thomas Anderson, qui ne se souvient visiblement de rien de ce qui s’est passé, ni de l'existence de la Matrice, est un concepteur de jeux vidéo, rendu célèbre par la création de son jeu révolutionnaire, en 1999 : Matrix. Il est en proie à des hallucinations et est suivi par un psychanalyste. Un jour, il rencontre un certain Morpheus, qui lui propose de choisir entre une pilule bleue et une pilule rouge… 

Franchement, on ne l’attendait pas celui-là. Et quand l’information d’un nouveau film Matrix, près de 20 ans après le dernier opus de la trilogie, est sortie, j’avoue que j'étais un peu sceptique…. mais curieux ! Et le résultat est inespéré. J’ai trouvé que Matrix Resurrections était une formidable réussite, qui parvient, tout en jouant évidemment la carte de la nostalgie, à se renouveler et proposer un regard nouveau sur le monde la Matrice. 

On y retrouve, bien-sûr, les ingrédients qui ont fait la renommée de cette saga culte de la pop culture : l’univers cyberpunk post-apocalyptique, les combats épiques et délirants (kung-fu, ralentis, explosions de tous les côtés, multiples assaillants), les longs dialogues philisophico-mystico-religieux (on peut même ajouter psychanalytique cette fois !), et les personnages mythiques de la saga. Bref, tout ce qu’on aime (ou qui agace, c’est selon…) dans Matrix ! Mais il y a quelque chose qui change tout dans ce nouveau film, c’est l’autodérision. On pouvait peut-être reprocher à la trilogie d’origine de se prendre un peu trop au sérieux. Ici, l’humour, le décalage et l’autodérision sont très présents. Et c’est un vrai plaisir ! Le côté hyper-référencé et méta donne un aspect ludique très plaisant au film. C’est d’ailleurs aussi l’occasion de porter un regard critique et assez acerbe sur l’industrie du cinéma et des blockbusters…   

On retrouve bien-sûr les thèmes classiques de Matrix, dont plusieurs sont d’ailleurs chers aux Wachowski en général (même si ici Lana fait seule le film) : le libre arbitre, la destinée, la foi, le sacrifice, la technologie, le rapport homme-machine (pas loin du transhumanisme)... et, surtout, l’amour ! Dans la façon d’aborder ces thèmes, Matrix Resurrections est bien un film des années 2020, avec une insistance sur la non-binarité (à différents niveaux, je vous laisse le découvrir dans le film), et une certaine dimension post #MeToo et féministe. 

Le film n’est, certes, pas parfait ; il y a bien quelques rebondissements abracadabrantesques (mais tout est permis dans la Matrice !). Ce quatrième volet de Matrix aura forcément ses détracteurs (qui ne seront d’ailleurs pas forcément les mêmes que ceux de la trilogie initiale). Moi, j’ai beaucoup aimé. Je trouve qu’il s’inscrit de façon pertinente dans la saga Matrix, et lui donne même une nouvelle fraîcheur. Matrix est plus que jamais un sommet incontournable de la pop-culture ! 

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Matrix Resurrections, un film de Lana Wachowski


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