★★★☆
En 1939, Edith Pretty est une riche veuve vivant dans une grande propriété au Royaume-Uni. Elle engage Basil Brown, un archéologue amateur, pour entreprendre des fouilles sur son terrain. Il va mettre au jour un très ancien navire funéraire saxon enseveli sous terre. La découverte est majeure et attire les convoitises, celle du petit musée local d’Ipswich mais surtout celle du British Museum qui entend bien s’approprier la découverte…
Adapté du roman éponyme de John Preston, et s'inspirant d'une histoire vraie, The Dig est un très beau film d'époque, à l’ambiance british, un drame historique qui assume avec élégance son classicisme, par ailleurs au bénéfice d'une très belle photographie.
Au coeur du film, il y a l’archéologie, évoquée de façon assez passionnante, avec le miracle et l’excitation de la découverte d’un trésor du passé, mais aussi la fragilité de ces traces préservées… Le fait que le récit se déroule à la veille de la Seconde Guerre Mondiale en souligne la portée : face à un avenir incertain, combien il est important de comprendre son histoire et son passé.
Le récit interroge notre rapport au temps, et les traces que nous laissons derrière nous. Le propos n’est donc pas sans une dimension métaphysique, d’autant qu’il intègre les enjeux personnels et intimes des différents personnages. Le film parle de la vie et de la mort, toutes deux très présentes dans le récit : dans la découverte d’un site funéraire, l'ombre inquiétante d’une guerre inéluctable, les interrogations d’une jeune veuve qui se sait malade, avec son fils qui s’attache comme à un père de substitution à un archéologue amateur qui n’a jamais eu d’enfant... Alors, même s’il y a peut-être un peu trop de récits secondaires, on est vraiment touché par les deux beaux personnages centraux du film et l’amitié qui les lie. Deux personnages qui sont magnifiquement incarnés à l’écran par une Carey Mulligan bouleversante et un Ralph Fiennes touchant, tous deux très justes et d'une profonde humanité.
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