★★★★
Le procédé est déconcertant et fascinant à la fois. Déconcertant parce qu’on peut avoir l’impression de voir défiler un catalogue sans queue ni tête. Fascinant parce que la réalisation de Roy Andersson est d’une précision rare, avec un oeil assez sarcastique, un ton doux-amer, désenchanté. C’est tour à tour drôle, tragique, mélancolique, parfois étrange et onirique. Entre Jacques Tati et Samuel Beckett...
(Critique complète ci-dessous ou ici)
Le procédé est déconcertant et fascinant à la fois. Déconcertant parce qu’on peut avoir l’impression de voir défiler un catalogue sans queue ni tête. Fascinant parce que la réalisation de Roy Andersson est d’une précision rare (quelle science du cadrage et de la mise en scène de ces miniatures !), avec un oeil assez sarcastique, un ton doux-amer, désenchanté. C’est tour à tour drôle, tragique, mélancolique, parfois étrange et onirique. On pense à Jacques Tati (pour les scènes de la vie quotidienne, l’économie des dialogues), ou à Samuel Beckett (pour l’absurde et la dimension existentielle) d'autant que le procédé du film est très théâtral.
Tout au long du film, une voix off commente, complètement neutre, la plupart des vignettes : “J’ai vu un homme… J’ai vu une femme…” Y a-t-il un sens à tout cela ? C’est sans doute la question existentielle que pose le film. La vie a-t-elle un sens ? D’ailleurs, il est significatif de constater que le seul personnage qu'on croise à plusieurs reprises est un prêtre qui a perdu la foi… Le regard du réalisateur ne me paraît donc pas très optimiste sur la question. Mais sans doute que chacun peut voir ces petites scènes du quotidien différemment, selon son propre point de vue. Et y trouver alors un sens.
Oui, le film est déconcertant. Mais il est surtout fascinant !
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