lundi 9 août 2021

OSS 117 - Alerte rouge en Afrique noire : ça fonctionne toujours, même si la mécanique est un peu grippée

 

★★

On ne boude pas son plaisir de retrouver un tel personnage de comédie, et ça fonctionne toujours ! Mais j’ai trouvé que la machine était quand même un peu grippée. Ça manque un peu de mordant, de risque, ce n’est plus aussi transgressif. Bien-sûr, ça reste quand même un film où on rit, avec des gags qui fonctionnent et des répliques qui font mouche… mais c’est comme si le film avançait un peu avec le frein à main.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Nous sommes au tout début de l’année 1981. Une nouvelle mission est confiée au célèbre agent OSS 117. Il doit se rendre en Afrique, d’abord pour retrouver OSS 1001, son jeune collègue prometteur, et ensuite faire équipe avec lui pour déjouer les plans des opposants à un dictateur africain, sur le point d’être réélu “démocratiquement” ! 

Cela fait quelques années qu’on attendait le retour de ce cher Hubert Bonisseur de la Bath ! On change de réalisateur, Nicolas Bedos reprend le flambeau, et revoilà donc OSS 117 ! Il est juste un peu plus âgé… mais fidèle à lui-même : toujours aussi sûr de lui et de son charme, toujours aussi gaffeur, toujours aussi raciste et misogyne, toujours aussi… Français ! 

On ne boude pas son plaisir de retrouver un tel personnage de comédie, et ça fonctionne toujours ! L’ancrage dans le début des années 80 est réussi, en pleine Françafrique, avec l’essor de l’informatique, le téléphone portatif en bandoulière, Casimir à la télévision ou les peurs surréalistes liées à l’arrivée possible de Mitterrand (prononcez “Mittran” !) au pouvoir… Mais j’ai trouvé que la machine était quand même un peu grippée. Ça manque un peu de mordant, de risque, ce n’est plus aussi transgressif. Bien-sûr, ça reste quand même un film où on rit, avec des gags qui fonctionnent et des répliques qui font mouche… mais c’est comme si le film avançait un peu avec le frein à main.

Jean Dujardin est toujours parfait en Hubert Bonisseur de la Bath. Pierre Niney est bien, mais son personnage n’apporte pas grand chose, sinon pour souligner que OSS 117 est désormais un peu rouillé et encore plus ringard. Nicolas Bedos s’en tire bien à la réalisation, poussant peut-être un peu plus le curseur vers la parodie de James Bond (le générique du début du film !). 

-------
OSS 117 - Alert rouge en Afrique noure, un film de Nicolas Bedos


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire