★★★☆
Un beau film, lent et introspectif, qui raconte la rencontre de deux personnes qui n’auraient probablement jamais dû se rencontrer mais qui vont pouvoir apprendre ensemble à affronter leur passé et leurs traumatismes, pour l’un et l’autre terminer un processus de deuil resté inachevé.
(critique complète ci-dessous ou ici)
Yusuke Kafuku est acteur et metteur en scène de théâtre. Il est engagé par un festival pour monter Oncle Vania de Tchekhov à Hiroshima. Contraint par les organisateurs, il accepte qu’une jeune femme chauffeure, Misaki, conduise sa voiture pendant la durée des répétitions et des représentation de la pièce. La jeune femme est réservée et le metteur en scène est encore hanté par un drame personnel survenu deux ans aupravant. Au fil des trajets, ils vont apprendre à se connaître et leurs échanges vont les amener à faire face à leur passé.
Drive My Car (qui a remporté le prix du scénario et celui du jury oecuménique au dernier festival de Cannes) est un beau film, lent et introspectif, qui raconte la rencontre de deux personnes qui n’auraient probablement jamais dû se rencontrer mais qui vont pouvoir apprendre ensemble à affronter leur passé et leurs traumatismes, pour l’un et l’autre terminer un processus de deuil resté inachevé.
Je doit quand même avouer que j'ai trouvé le film un peu long, et un peu trop bavard, avec de longs dialogues, souvent dans la voiture (une vieille Saab rouge, un des véritables personnages du film !), qui m'ont parfois laissés un peu sur le côté. Les correspondances entre l'histoire du film et la pièce de Tchekhov m'ont aussi un peu échappé (mais je connais très mal le théâtre de Tchekhov…)
Ceci dit, c'est extrêmement bien filmé, et il y a plusieurs scènes très belles : le dîner chez le couple coréen, la visite de l'usine d'incinération des déchets, la répétition de la troupe de théâtre dans un parc… jusqu’ à la dernière scène du film, qui est, elle, carrément sublime, émouvante et très esthétique, avec une actrice se tenant derrière son partenaire, l’enlaçant, et jouant une scène de la pièce de théâtre en langage des signes. Cette scène, a elle seule, justifie les presque trois heures qui ont précédé… avant un bel épilogue, plein d’espoir.
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