lundi 1 juillet 2024

Le Comte de Monte-Cristo : Une adaptation fastueuse mais inégale

 

Libre adaptation du roman d’Alexandre Dumas, le film reprend, en les modifiant un peu, les principaux personnages du livre, il reprend aussi sa trame globale, mais s’autorise d’assez nombreuses libertés - ce qui se justifie tout à fait pour un film, même de trois heures - qui se révèlent plus ou moins heureuses.

(critique complète ci-dessous ou ici)

Victime d’un complot, le jeune Edmond Dantès est arrêté le jour même de son mariage et emprisonné en secret au château d’if. Après quatorze années de détention, il parvient à s’évader et récupère un immense trésor grâce aux indications données par l’abbé Faria, qu’il a rencontré en prison. Désormais immensément riche, il revient sous l'identité du comte de Monte-Cristo pour se venger des trois hommes qui l’ont trahi. 

Libre adaptation du roman d’Alexandre Dumas, le film reprend, en les modifiant un peu, les principaux personnages du livre, il reprend aussi sa trame globale, mais s’autorise d’assez nombreuses libertés - ce qui se justifie tout à fait pour un film, même de trois heures - qui se révèlent plus ou moins heureuses. 

Après un démarrage que j’ai trouvé un petit peu poussif, le film prend véritablement son envol lorsque la vengeance se met en place, avec quelques scènes tout à fait réussies. Celle que j’ai préféré est sans doute celle du repas organisé par Le comte de Monte-Cristo dans la maison même où Villefort a voulu faire disparaître son fils bâtard alors qu’il était un nouveau-né. Toutefois, un peu comme dans leur adaptation récente des Trois Mousquetaires, les scénaristes ne convainquent pas vraiment dans le dénouement qu’ils donnent à l’histoire. 

Dans des décors et des costumes somptueux, la réalisation est efficace mais manque de finesse (pour ne pas dire qu’elle tombe parfois dans la grandiloquence). Je n’ai, par ailleurs, pas vraiment été convaincu par la bande originale du film, avec une partition qui manque de souffle. Dans ce genre de film, c’est dommage. 

Le casting est de premier plan. Pierre Niney est un Edmond Dantès convaincant (même si on aurait peut-être aimé le voir se grimer un peu plus). Patrick Mille est un savoureux, et affreux, en Danglars ! 

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Le comte de Monte-Cristo, un film de Matthieu Delaporte et Alexandre De La Patellière
avec Pierre Niney, Bastien Bouillon, Anaïs Demoustier

1 commentaire:

  1. J'ai été très agréablement surprise par ce film, le meilleur film à ma connaissance conçu d'après le roman de Dumas. Je suis d'accord avec vous pour le côté grandiloquent et les effets sonores intempestifs d'une musique par trop fracassante. Mais j'ai été vraiment saisie par la magistrale interprétation des acteurs et actrices, tous remarquables, Pierre Niney en tête qui, par son romantisme noir, sa détermination implacable sur fond de désespoir amoureux, laisse bien en arrière les Monte Cristo antérieurs.
    Le film fait penser parfois à un Dumas qui serait passé par Balzac ou Hugo, tant les personnages deviennent des incarnations psychologiques de premier plan, beaucoup plus sombres que dans le roman mais aussi beaucoup plus intenses.
    Les modifications apportées à la fin du récit ne me dérangent pas personnellement. Au contraire, elles se fondent de façon cohérente dans le torrent haletant d'une action qui tient son public en haleine de bout en bout.

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