★★★★
Un mot, un seul, résume mon sentiment en sortant de la salle de cinéma : bouleversant. Ce qui est prodigieux dans ce film, c’est d’arriver ainsi à retranscrire à l'écran la confusion et la détresse d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer mais aussi d’évoquer avec force et justesse la détresse de la famille, ici en l’occurrence, de la fille."(Critique complète ci-dessous ou ici)
Anthony est un octogénaire qui souffre de la maladie d’Alzheimer. The Father raconte son histoire alors qu’il perd contact avec la réalité et celle de sa fille, Anne, qui tente de l’accompagner.
Au début du film, on fait connaissance avec Anthony. On se rend bien compte qu’il est un peu perdu et confus. Et puis soudain, on est surpris : ce n’est pas la même actrice qui incarne sa fille. Et puis certaines scènes se mélangent, certains dialogues se répètent, mot pour mot. On comprend alors que l’optique du film est d’essayer de nous mettre à la place d’Anthony, de voir la réalité comme il la voit, en tant que personne atteinte de la maladie d’Alzheimer. Le spectateur ressent un malaise, une confusion. Jusqu’à ce que tout finisse par se mettre en place, pour le spectateur, alors qu'Anthony, lui, perd de plus en plus contact avec la réalité. C’est saisissant… et terriblement émouvant.
Un mot, un seul, résume mon sentiment en sortant de la salle de cinéma : bouleversant.
Ce qui est prodigieux dans ce film, c’est d’arriver ainsi à retranscrire à l'écran la confusion et la détresse d'un homme atteint de la maladie d'Alzheimer mais aussi d’évoquer avec force et justesse la détresse de la famille, ici en l’occurrence, de la fille. Je n’ai pas vu la pièce de Florian Zeller dont le film est une adaptation, mais ce qui est certain, c’est que ce n’est pas du tout du simple théâtre filmé. C’est un vrai film, une oeuvre de cinéaste, une première réalisation remarquable de Florian Zeller, d’une grande puissance émotionnelle, avec des dialogues et des situations criants de vérité, le tout filmé avec beaucoup de justesse et de sensibilité… et de façon très immersive. Evidemment, quand on a connu un proche qui a eu la maladie d’Alzheimer, comme c’est mon cas, la charge émotionnelle est sans doute plus forte encore. Mais il faudrait avoir un coeur de pierre pour ne pas être bouleversé par The Father !
Alors forcément, on pleure devant le film… mais on rit aussi, plusieurs fois. Parce que la maladie d’Anthony le met parfois dans des situations cocasses, et crée des quiproquos très drôles. Mais, de façon soudaine, on bascule dans une émotion inverse, la confusion, l’angoisse obsessionnelle, la colère ou la détresse.
Enfin, il y a l’interprétation d’un Anthony Hopkins magistral ! Il a, évidemment, reçu l’oscar du meilleur acteur pour cette performance éoustouflante. A ses côtés, Olivia Colman, dans le rôle d'Anne, est elle aussi formidable de justesse. Les autres acteurs sont remarquables, notamment Olivia Williams (je pense en particulier à la déchirante scène finale…).
Bouleversant. C’est vraiment le mot qui s’impose comme une évidence pour ce film qui a été pour moi une expérience émotionnelle intense.
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The Father, un film de Florian Zeller
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